Algérie

Plaidoyer contre la violence en milieu juvénile



Plaidoyer contre la violence en milieu juvénile
Batailles rangées, agressions à l'arme blanche, rixes?font désormais partie du vécu des habitants de Souk-Ahras qui voient en ce phénomène qui va crescendo, un signe avant-coureur d'un effondrement certain de la société.Dans les stades comme dans les rues, il suffit d'une simple altercation entre deux jeunes gens pour que celle-ci dégénère en affrontement entre groupes armés de sabres appelés à la rescousse. Kamel Masmoudi, un militant associatif, lie ce phénomène à des causes exogènes et autres endogènes. «L'enfant né dans un milieu familial qui refuse le dialogue et agit par la violence conjugale pour résoudre les problèmes de tous les jours, ne peut demander à un enfant fragilisé par des scènes d'agression physique de se comporter comme un être sain», a-t-il expliqué à titre illustratif. Il préconise, néanmoins, l'implication des parents, de l'école et des associations pour mieux cerner les éléments générateurs de ce comportement négatif chez les jeunes qui restent les plus affectés.A noter que dans plusieurs cas, l'agresseur n'est motivé par son acte que parce que menacé par des personnes de son âge et qui sont potentiellement plus agressifs que lui. D'autres témoignages recueillis auprès de quelques adolescents prouvent les proportions atteintes par ce grave problème sociétal. Ils affirment tous que ceux qui ne réagissent pas à la violence des autres seront doublement humiliés, et par leurs agresseurs et par leurs propres amis.L'effet d'entrainement achève le reste. Karim Barour, le président de l'association Echo-Jeunes, milite depuis des années pour la prise en charge efficace des jeunes marginaux et leur réintégration dans leur milieu naturel par le biais des activités sportives et culturelles. «Nous avons constaté que le phénomène de l'agressivité est moins ressenti chez les adolescents qui font partie des groupes encadrés dans des structures éducatives, sportives ou autres», a-t-il indiqué.Dans les quartiers chauds où l'on craint le plus l'agressivité de l'autre, les jeunes ont tendance à s'affirmer comme personnes capables de se défendre, sous peine d'être soumis au diktat de l'autre, et c'est là tout le secret d'un cercle infernal qui commence par la création d'une première bande de malfaiteurs pour que tous les autres fassent autant, selon le même président d'association.




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