PLAGE CHAPOUIS RIZI-AMOR DE ANNABA

BETONNAGE DE LA PLAGE RIZZI-AMOR DE ANNABA Levée de boucliers de la société civile Med Ali KhellafPublié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 03 - 2008 Les représentants de la société civile à Annaba dénoncent unanimement et énergiquement le bétonnage de la plage Rizzi Amor (ex- Chapuis) entrepris par les décideurs locaux sans avoir au préalable consulté la population sur ces travaux. Des travaux qui défigurent, selon les représentants, le visage de l'une des meilleures plages du littoral annabi, portant ainsi atteinte à l'environnement, au moment où les responsables centraux en charge du secteur œuvrent pour promouvoir cette ville en «pôle d'excellence touristique». Constitué, entre autres, de professeurs en médecine, d'avocats, d'opérateurs économiques, de membres d'associations écologiques, culturelles et de préservation du patrimoine historique de la ville, ces défenseurs du cadre de vie et du bien-être de leurs concitoyens interpellent, lors d'une rencontre au siège de la Chambre de commerce et d'industrie Seybouse de Annaba, les autorités locales et centrales, notamment le ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme, sur ce fait accompli qualifié de désastre et de massacre. Le béton employé dans cette opération couvre une bonne partie de «la plage dans la ville», nommée ainsi pour sa proximité du centre de la cité, la faisant rétrécir comme une peau de chagrin au détriment des familles annabies et des autres estivants venant de nombreuses wilayas du pays. Les présents ont affirmé qu'ils ne baisseront pas les bras et que la contestation se poursuivra jusqu'à l'aboutissement de leur revendication consistant en l'arrêt des travaux, qui ont coûté plus de 120 millions de dinars au Trésor public, alors qu'ils auraient pu être consacrés à d'autres projets urgents d'intérêt public, et ils sont nombreux. Pour rappel, ces travaux ont été décidés pour élargir la route de la corniche au niveau de cette plage, qui perd ainsi plus de 3 000 m2 de sa surface, dans le but d'en faire une voie à double sens avec un terre-plein au milieu. La rencontre, organisée par la commission de développement et de la promotion du tourisme, relevant de la CCI Seybouse de Annaba, était programmée pour traiter de la vision touristique globale pour cette région, à la lumière de la politique touristique de l'Etat, et aux préparatifs de la prochaine saison estivale. Mais devant l'ampleur prise par cette affaire, les débats lui ont été largement consacrés.