Algérie

Plafonnement des salaires


Plafonnement des salaires
Dans une première réaction au piquet de grève des joueurs de L1 pour protester contre le plafonnement des salaires, le bureau fédéral de la FAF, réuni dimanche, a "déploré les actions de protestation des joueurs exprimées par l'interruption momentanée des rencontres lors de la dernière journée du championnat, et tient à rappeler que la décision de plafonnement des salaires a été prise à l'unanimité par les présidents des clubs employeurs lors de la réunion du 25 décembre 2013, dans le but de lutter contre l'endettement et d'éviter la faillite des clubs". Et d'ajouter : "L'interruption des rencontres de football par des joueurs pour un motif quelconque est punie par les règlements. La commission de discipline prendra les mesures adéquates qui s'imposent à l'encontre des contrevenants." "Le bureau fédéral rappelle que la relation de travail joueurs/clubs est une relation privée qui ne concerne pas directement les instances du football, dont le rôle primordial est de veiller à la bonne organisation et à l'intégrité des compétitions ainsi qu'au respect et l'application des règlements et des décisions. Le bureau fédéral saisit l'occasion pour rappeler aux joueurs professionnels leurs obligations à se mettre à jour et de s'acquitter des impôts et des cotisations de la caisse de sécurité sociale au même titre que tous les salariés algériens", poursuit encore la FAF. Pour rappel, lors de la dernière journée du championnat de Ligue 1, quatre rencontres ont connu des arrêts de jeu de 5 minutes pour protester contre cette mesure que les joueurs jugent "aléatoire et despotique" qui ne sert pas les intérêts de la corporation. "Il est vrai que nous n'avons pas encore un syndicat pour nous représenter afin de mieux peser dans toutes les discussions qui nous concernent, mais spontanément et devant le maintien de la décision de la FAF de ne pas abandonner la mesure de plafonner les salaires des joueurs, malgré notre opposition maintes fois exprimée, nous nous sommes entendus avec nos collègues de l'USMA pour observer un arrêt de travail de 5 minutes. Nous avons été obligés de recourir à ce genre d'action, car on refuse de nous écouter. La FAF et les présidents de club se renvoient la balle quant à la paternité de cette décision tyrannique. J'espère que les responsables concernés prendront en compte nos doléances, sinon d'autres actions sont à prévoir dès le début de la saison prochaine", affirme Boukria, le défenseur de l'ESS.De son côté, Koudri de l'USMA soutient que "cette mesure n'est pas applicable, dans la mesure où la carrière d'un joueur est trop courte, c'est du jamais-vu dans le monde, nous avons un problème de retraite, ce qui nous oblige à épargner pour nos vieux jours. De toutes les façons, si nous ne trouvons pas notre compte ici, nous devrons penser à partir voir ailleurs où cette histoire ridicule de plafonnement des salaires n'a pas droit de cité". Les présidents de club, initiateurs d'une telle démarche, ont dénoncé la grève des joueurs. "C'est inadmissible ce qui s'est passé, c'est grave ; ils doivent comprendre que ce n'est pas aux joueurs de décider de la grille des salaires. La plupart des joueurs ont des litiges financiers avec leurs clubs à cause, justement, de ces salaires faramineux", a souligné le président de la JSK, Hannachi. Même son de cloche évidemment chez les deux dirigeants de l'ESS et de l'USMA, Hamar et Haddad. "Je ne suis pas d'accord avec ce mouvement, on a tous décidé de plafonner les salaires, pas question de revenir sur cette question. Les joueurs n'avaient pas à faire ce mouvement, c'est illégal", martèle Hamar. R. Haddad souligne, pour sa part, que "le plafonnement des salaires est une décision des présidents de club, ces derniers ont tous accepté cette décision. J'ai été surpris, entre autres, par l'attitude de mes joueurs, ils ne m'en ont jamais parlé". Reste qu'une telle décision, qui engage l'avenir et les intérêts professionnels des joueurs, aurait dû normalement réunir un minimum de concertation. Une grille des salaires des travailleurs ne peut pas se faire sans la consultation d'un partenaire social (les joueurs dans notre cas), même si le syndicat des joueurs, pour des raisons qui restent à élucider, n'a pas encore vu le jour.S. LNomAdresse email


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