Une ambiance particulière prévaut au niveau de la rue des Jardins qui
aboutit à la place du 1er Novembre 1954 et ses alentours immédiats. L'anarchie
prévalant dans le transport à Oran est hautement illustrative à travers le
climat qui règne dans cette venelle ayant été le cadre de nombre indéterminé de
rixes entre transporteurs clandestins et usagers, ainsi que des vols avec
violence. La circulation automobile et piétonnière est infernale au niveau de
cette ruelle et ses abords, notamment à hauteur du théâtre régional Abdelkader Aloula. Ces endroits semblent être devenus les lieux de
prédilection d'une multitude de clandestins. «Du moment qu'ils comblent le vide
des transporteurs publics, nous ne pouvons pas dire qu'ils dérangent, bien au
contraire», a fait remarquer un père de famille demeurant à Bouiseville.
Un autre citoyen dira qu'«une présence des forces de l'ordre s'avère nécessaire
pour protéger les usagers». Selon un constat établi de visu, la situation ne
donne pas l'impression d'avoir été assainie et ce, en dépit des opérations coup
de poing qui sont à chaque fois menées par la police. Les
véhicules de transport activant dans la clandestinité, à l'origine de ce grand
désordre, réoccupent les rues convergeant vers la place du 1er Novembre 1954 et
ce, après chaque opération de police. Les commerçants installés dans ces
ruelles et des habitants dénoncent un état de fait qui perdure depuis plusieurs
années. «Nous avons ras le bol des bagarres et des invectives vulgaires
échangées entre les individus qui occupent désormais en permanence cette rue. Ce
sont des personnes violentes et ce n'est pas à nous autres d'intervenir. Les
autorités devraient se pencher sur ce problème», s'est insurgé un commerçant. Le
même son de cloche se fait entendre chez les locataires des immeubles longeant
cette rue et ses abords. La rue Philippe, qui fait angle, est également logée à
la même enseigne. «La situation va vers le pourrissement et si rien n'est
entrepris pour tenter de juguler ce phénomène, la contamination risque de se
propager», a fait remarquer le gérant d'un établissement commercial situé près
du théâtre régional.
Des usagers redoutent la dégradation de la situation pendant le mois de
ramadhan. «Gare à vous, si vous arrivez en retard au niveau de ces stations. La
violence double d'intensité au fur et à mesure qu'approche l'heure de la
rupture du jeûne. Des délinquants exploitent une certaine baisse de la
vigilance pour perpétrer leur forfait. Chaque année à la même période, un grand
nombre d'usagers se font détrousser en ces endroits», a mis en garde un autre
usager de cette station.
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Posté Le : 02/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rachid Boutlélis
Source : www.lequotidien-oran.com