Algérie

Place du 1er Novembre de Médéa : Le dernier repère de l'ancienne ville menacé



Place du 1er Novembre de Médéa : Le dernier repère de l'ancienne ville menacé
Des marchands ambulants squattent la placette appelée communément Saha El Foukania. Le kiosque, situé au milieu de l’esplanade, est devenu un refuge pour SDF.

Du jamais-vu, la place du 1er Novembre située en plein cœur de la ville, appelée aussi affectueusement Saha El Fouqania, dont l’esplanade donne directement sur l’entrée principale de la splendide mosquée Ennour, vient d’être transformée en une véritable «foire» de la figue de Barbarie.

Des dizaines de marchands du fruit de l’opuntia ont envahi sans inquiétude, avec charrettes et tables de fortune l’esplanade, défiant les habitués et les personnes âgées qui font de la place un endroit de repos et de rencontres sous l’ombre des platanes touffus, dans l’attente de l’ouverture des guichets de la poste ou des heures de la prière.

Si certains jeûneurs trouvent tout le plaisir pour faire des achats de ces figues charnues et sucrées pour être servies au f’tour du Ramadhan, d’autres citoyens affichent par contre leur mécontentement, car considérant que l’espace n’est pas approprié à ce genre de commerce anarchique et encombrant.

Il pollue aussi l’environnement suite au jet des épluchures, des épines en plein air et les mauvaises odeurs attirant insectes et mouches.

Cela se passe alors que la grande toilette de la place ne se fait que rarement par les services de la municipalité.

Un groupe de jeunes rencontrés sur place s’accorde à dire qu’«il est scandaleux et inadmissible de voir à quel niveau de dégradation est reléguée la place du 1er Novembre, un symbole de l’histoire de la ville livré à des vendeurs occasionnels qui ne se rassasient jamais de leur sort, même s’ils doivent occuper tous les espaces publics».

Aussi, au milieu de l’esplanade se dresse un kiosque à musique d’une architecture pittoresque, d’où se dégage une puanteur repoussante et qui sert la nuit de refuge aux SDF.

Les musiciens et les chanteurs locaux qui fréquentaient le sous-sol pour faire des répétitions tous les soirs ont dû déserter les lieux par manque de commodités et de sécurité.

Ce problème a été soulevé dernièrement avec insistance par des jeunes lors de la rencontre wali-société civile, mais en vain.

Aujourd’hui que dira, à la vue de cette clochardisation galopante détruisant sur son passage des vestiges précieux d’une civilisation, un visiteur qui garde encore un souvenir impérissable de la place «El Fouqania», un bijou et une vitrine qui reflète le charme d’une ville accueillante, où il faisait autrefois bon vivre.

Même si une opération des services d’ordre a fait déguerpir tout récemment quelques vendeurs informels, l’anarchie continue de régner à la place du 1er Novembre de Médéa…

A.Teta


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