Algérie

Place de l'investissement économique dans le budget de wilaya en débat



Le financement de projets économiques sur le budget de wilaya peut-il constituer une alternative au rétrécissement des ressources mobilisables pour les dépenses d'investissement et de fonctionnement de la wilaya constaté ces dernières années ' La question a été soulevée lors de la session ordinaire de lundi dernier de l'Assemblée populaire de la wilaya, dont les travaux ont été consacrés à l'étude et à l'adoption du budget primitif 2021 qui a connu une baisse de 23 milliards de centimes par rapport à l'exercice précédent.Pour Malek Hessas du groupe d'élus RCD, il serait judicieux de financer sur le budget de wilaya des projets pouvant générer des ressources financières susceptibles de constituer une alternative aux déficits budgétaires qui se creusent d'année en année. L'élu a déploré l'abandon du projet de réalisation par la wilaya d'un parking à étages au centre-ville, dont les recettes escomptées pourraient constituer un apport non négligeable à la trésorerie de la wilaya.
L'idée lancée il y a près de trois ans par l'ex-wali n'a pas été approuvée par l'actuel exécutif de l'APW au prétexte qu'il n'appartient pas à la wilaya de financer des projets d'investissement économique. Le budget doit être consacré au développement local par la réalisation de projets au profit des citoyens dans les secteurs aussi variés que nombreux comme l'éducation, la santé ou la solidarité, selon un élu de la majorité (FFS).
La même idée est défendue par le wali qui s'est dit opposé au financement de projets économiques productifs sur les deniers de la wilaya. « Le budget de wilaya est celui des collectivités locales. Il doit être consacré à la préservation du patrimoine de ces dernières et au bon fonctionnement des services publics (santé, éducation environnement...), le budget de wilaya doit compléter les dotations de l'Etat dans les actions de maintenance et de réalisation de projets de développement au profit des collectivités locales. »
D'un montant dépassant à peine les douze millions de dinars, le budget primitif de l'année 2021, soumis au vote et approbation par les élus, lors de la session ordinaire de lundi dernier, le budget « est en deçà des aspirations de nos concitoyens en matière de développement local et poursuit sa chute d'année en année », juge le P/APW par intérim lors de son allocution inaugurale de la session d'avant-hier, déplorant même un déséquilibre de 23 milliards de centimes dans la sommation des crédits alloués pour les dépenses prévisionnelles de l'année 2021. Du coup, « les montants prévus pour le fonctionnement et pour les dépenses obligatoires de la wilaya ont été réduits », dira le P/APW intérimaire qui s'alarme du « manque criant des subventions de l'Etat destinées au développement local ». Ajoutant : « la wilaya de Tizi-Ouzou vit une situation socioéconomique des plus difficiles vu que tous les programmes publics dont les projets structurants générant de l'impôt et de l'emploi sont à l'arrêt par manque de crédits de paiement. D'autre part, l'investissement public ou privé est quasi inexistant tant les conditions propices à cette activité sont otages de la bureaucratie grandissante, et de la mauvaise gestion générée par l'absence de volonté de la part des pouvoirs publics », poursuit le premier responsable par intérim. Pour illustrer la situation caractérisée par un désinvestissement chronique, il citera les projets de réalisation des zones industrielles de Souamaa, de Tizi-Ghenniff et de Draâ-el-Mizan qui « sont toujours au stade embryonnaire 8 ans après leur lancement ».
L'orateur ne manquera pas de réclamer la relance des projets structurants qui « connaissent des blocages tous azimuts et qui restent inachevés et certains sont carrément à l'arrêt, à l'exemple du barrage de Souk N' Tléta, de la pénétrante, du stade de 50 000 places, des projets de logements tous segments confondus ». Il impute cette situation « non pas aux oppositions des citoyens mais au rétrécissement des crédits de paiement engendré par la situation financière du pays ».
S. A. M.
Centre de lutte contre le cancer de Draâ-Ben-Khedda
40 patients opérés depuis la mi-septembre
Depuis le lancement, au milieu du mois de septembre dernier, de l'activité de chirurgie, au niveau du Centre de lutte contre le cancer (CLCC) de Draâ-Ben-Khedda, une quarantaine de malades ont été opérés pour différentes pathologies cancéreuses (seins, thyroïde, ovaires, vésicule, hernie...). Soixante autres ont bénéficié de prise en charge en chimiothérapie.
En attendant le début des hospitalisations qu'on annonce pour les tout prochains jours, 50 enfants ont reçu, en mode ambulatoire (hôpital du jour), leurs cures de chimiothérapie, au sein du service de chirurgie pédiatrique. Au service de radiothérapie, l'activité qui a débuté au courant de l'année 2019 est montée en cadence. Il est passé du traitement de 150 à 180 malades par jour.
L'augmentation du nombre de patients traités permettra de réduire la durée d'attente des cures, rendue possible grâce à l'augmentation de l'effectif des manipulateurs en radiologie dont le nombre est passé de 24 à 34 après la formation d'une dizaine de techniciens.
S. A. M.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)