Algérie

Place aux nouvelles marionnettes



Le nouveau paysage tant désiré dans le monde arabe par la grande clique du nouveau désordre mondial se dessine peu à peu.«Tu te casses ou tu crèves !» On ne joue pas éternellement les mêmes films avec les mêmes acteurs. Même au cinéma, il faut renouveler les têtes, sinon les spectateurs vont se lasser. Dans ce scénario hollywoodien sur la scène arabe, n'oublions pas l'extase que provoque la participation quitte à jouer les serviteurs, les esclaves et se contenter même de simple rôle de figurant, gémissant de temps à autre pour que leurs voix s'éternisent dans le film. Ben Ali et Moubarak se sont cassés à défaut d'être assassinés à l'image de Kadhafi. Au Yémen, Ali Abdallah Saleh s'est vu cajolé et raccompagné jusqu'à son dernier «souffle». En Syrie, on tente contre vents et marées de chasser Bachar El Assad. Ainsi, les approches et les rôles sont désignés à la tête du client : docile, peureux, lâche, récalcitrant... Voyons maintenant les nouveaux pantins. En Tunisie, on s'est empressé de chasser l'ambassadeur syrien à grande pompe. On a abrité la conférence sur les «ennemis de la Syrie». Alors que le président tunisien Moncef Al-Marzouki s'est même permis le grand «luxe» de proposer la Russie comme terre d'exil pour le président Bachar Al-Assad. «Le président tunisien devrait formuler des propositions au nom de son propre pays au lieu de lancer des appels adressés à d'autres Etats», a déclaré samedi aux journalistes une source bien placée au Kremlin. En novlangue, cette réponse veut dire tout simplement que le président tunisien devait nettoyer devant sa porte au lieu de se mêler des oignons des autres. En Egypte, l'armée tient bon en attendant le choix d'une marionnette entreprenante et obéissante au doigt et à l'?il de ses maîtres. En Libye, les fameux «thouar» du CNT sont englués. Ils n'arrivent à gérer une situation prédicatrice d'un chaos à l'irakienne. Si ne sont pas des affrontements entre pro-Kadhafi et ses assassins, ce sont des conflits intertribaux qui sont enregistrés. Pour preuve, les récents affrontements à Koufra entre deux tribus rebelles, ponctués par un bilan sanglant de 100 morts et plus de 30 blessés. Dans cette fournaise des «révolutions», n'oublions pas le rôle tenu pas les pétro-monarchies, à leur tête le Qatar, en passe de détrôner l'Arabie saoudite. Ce dernier joue le trésorier à tout bout de champ. Financement de toute forme d'opposition pouvant réaliser les objectifs de ses maîtres. Dans ce jeu tragi-comique, les troubles-fêtes qui croient avoir mené une «révolution» se contenteront de leur liesse immédiate en criant à tue-tête : « C'est la fin du tyran !» En guise de cadeau on leur offrira des pseudo-élections «démocratiques» avant de les renvoyer gentiment à leur misère habituelle. Et le film continue? avec de nouvelles marionnettes.


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