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Place à l'insécurité


L'insécurité règne et nombreux sont ceux qui n'osent pas s'aventurer dehors au-delà d'une certaine heure. Car si le site est abandonné de tous, il l'est d'autant plus par les services de sécurité. Dans cette région, fief terroriste notoire qui connaît, depuis quelques années, un regain d'activités meurtrières, d'attentats et d'embuscades, il ne fait pas bon vivre. D'ailleurs, la peur au ventre, les habitants des chalets ont, à maintes reprises, assisté à de violentes attaques qui ont tout particulièrement pris pour cible le barrage de la Gendarmerie nationale posté à quelques pas du site. Un soir alors qu'il regardait la télévision dans son chalet qui surplombe ce barrage, un jeune homme a entendu une déflagration. Puis une autre. Son sang ne fait qu'un tour lorsqu'un projectile traverse de part en part le chalet. « J'ai crié à ma mère de s'allonger à même le sol. Les tirs continuaient et les balles transperçaient les murs, passaient sur nos têtes et filaient dans le salon », se remémore-t-il.A l'issue de l'échange de tirs, la maisonnette était transformée en véritable passoire. « Et cette histoire n'est pas une exception. Plusieurs accidents similaires sont à déplorer », affirme-t-il. D'autant plus que la violence « ordinaire » guette et vient se greffer à ces nombreux fléaux. Vols et autres cambriolages ' Oui. Mais bien plus grave encore. Promiscuité, isolement, absence de sécurité'font que les agressions, tant verbales que physiques, sont légion, n'épargnant même pas les plus jeunes. « Ma fille, sept ans, s'est faite attaquer deux fois par des détraqués sortis d'on ne sait où », peste une femme, qui jure que « ce n'est pas un cas isolé ». « C'est simple, commente un jeune homme, ils nous ont parqués ici et nous ont signifié « la mer est devant vous, les ennemis derrière vous. ». Débrouillez-vous comme vous le pouvez, en somme'

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