Algérie

Piscine communale : Controverse autour d'une cession



Piscine communale : Controverse autour d'une cession
Réalisée durant les années1980 par l'APC de Tiaret, la piscine communale ou « fosse de la mort » comme l'avaient qualifiée certains à l'époque, continue, près de trente ans après à susciter inquiétudes mais aussi interrogations sur le sort d'une infrastructure qui défia le temps et les hommes. A l'exemple de celle, grandeur nature toujours en réalisation depuis 1984, la piscine communale, située à proximité du lycée polyvalent, semble présenter des défauts techniques. Depuis le temps, personne ne s'est avisé à la reprendre ou à défaut la valoriser pour son exploitation jusqu'à ce qu'un groupe de jeunes se signale. Ces derniers, des membres de « l'association des Rostomides pour les chômeurs », avaient sollicité le maire de Tiaret pour sa reprise avec promesses d'en faire un lieu privilégié pour la détente et le divertissement grâce à un montage financier après une souscription au programme dit AFCOM que pilote la DAS (Direction de l'action sociale). Monsieur Omar Bekki, actuel P/APC en convalescence avait souscrit à l'idée, sous réserves de l'établissement d'un cahier des charges et du lancement d'une opération de location par adjudication.Non application des recommandationsAvant d'entamer les démarches, les jeunes de l'association l'ont nettoyée et se sont attelés à la présentation de leurs dossiers mus par leurs convictions de saisir cette aubaine et se soustraire du chômage tout en escomptant quelques dizaines de postes d'emplois. Le projet prit dès lors une bonne tournure et l'ébauche d'un contrat après trois infructueux avis appels d'offres lancés sur les journaux. En parallèle, diront nos interlocuteurs, « fort de l'appui suivant avis favorable émis par la cellule de proximité, présentation d'une promesse de location établie par l'APC remise à la DAS et l'adjudication en notre faveur, ne voilà-t-il pas que le nouveau conseil communal nous signifie son refus de voir se concrétiser un tel projet ». Nos interlocuteurs, qui font savoir que « l'article 15 du cahier des charges interdit au conseil ce droit, et a fortiori, s'il l'a, qu'il nous remette une lettre officielle pour faire valoir nos droits ». Les membres de cette dynamique association de chômeurs, qui font prévaloir l'article 60 de la charte nationale ainsi que l'article 43 de la Constitution, disent vouloir interpeller les pouvoirs publics sur ce déni de droit et évoquent « la non application des recommandations du quatrième atelier issu de la rencontre du président de la République avec les walis sur le dossier de la jeunesse en juillet 2007 ». Monsieur Yahia Rabah, maire intérimaire, dans sa réponse aux préoccupations de cette association, « invoque la souveraineté de l'assemblée qui, dans sa délibération, a annulé ce projet », non sans ajouter que « l'infrastructure en question n'a rien d'une piscine car, en plus des infiltrations qui pourront causer des dégâts aux riverains, elle reste source de dangers ».


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