Piratage à échelle industrielle '

Parmi les derniers documents divulgués par Edward Snowden, la presse spécialisée a longuement commenté le document publié le 12 mars dernier par le site TheIntercept, qui détaille la véritable industrie des logiciels malveillants, ces fameux malwares, mises en ?uvre par la NSA pour collecter des données de natures diverses, relayé par 01net.com qui explique qu'avec un tel arsenal de « la NSA, le piratage informatique est définitivement passé de l'artisanat à l'industrie lourde », évoquant une « infrastructure mise en place pour pouvoir injecter des malwares sur des millions de postes informatiques, et tout cela de manière quasi automatique. » Le système semble fonctionner sur deux programmes. Le premier « Turmoil » serait basé, selon ce site, sur « un réseau mondial de capteurs, capable de détecter les traces des internautes sur n'importe quel réseau : fixe, ondes radios, satellites. » Lorsque la « cible » est localisée, le système active le second programme « Turbine » qui détecte les requêtes http de l'usager et, lit-on sur 01net.com, « va tenter d'être plus rapide que le serveur interrogé et envoyer une fausse page vérolée. Tout cela se passe en quelques fractions de seconde. » D'après le site, cette technique d'injection de malwares dans une page http est complétée par d'autres outils qui donnent la possibilité au programme Turbine d'agir également « lors de requêtes DNS (« Quantum DSN »), de téléchargement de fichiers (« Quantum Copper »), d'un échange de messagerie instantanée MSN/XMPP (« Quantum Spim »), de requêtes de bases de données (« Quantum Squeel »), etc. Les documents révélés par l'agent de la NSA attestent que « ce système commence à être tellement bien huilé qu'il permet à la NSA de passer de quelques centaines ?'d'implants'' (i.e. malwares installés) à plusieurs millions. »