Environ cent personnes meurent annuellement en Algérie de piqûres de scorpions en raison, notamment d'un retard dans l'administration du sérum anti-scorpioniques, a relevé hier à Alger, le Dr Djamel-Eddine Oulmane de l'Institut national de santé publique (INSP).
«Sur les 50.000 piqûres scorpioniques enregistrées annuellement, environ cent personnes meurent par intoxication due au venin du scorpion en raison notamment d'un retard dans la prise en charge de la victime ou par absence de sérum anti-scorpionique», a précisé le Dr Oulmane à l'APS.
«Le facteur temps est déterminant pour une prise en charge adéquate de la victime et pour lui éviter les complications que peut engendrer la circulation du venin dans son sang», a-t-il souligné.
Dans ce contexte, le Dr Oulmane a insisté sur l'importance pour la personne victime de piqûre de scorpion de se rendre en «urgence» à l'établissement de santé le plus proche, «car au delà de trois heures de temps, les chances de survie se réduisent considérablement».
Le scorpion, un insecte de la famille des arachnides, prolifère notamment dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud du pays, particulièrement en période printanière et estivale. Il existe différentes variétés de scorpions et celle vivant dans les Hauts-Plateaux et le sud algérien est la plus venimeuse.
Le nombre de piqûres de scorpion est lié également à la multiplication de décharges publiques aléatoires, à l'entassement des déchets et ordures à proximité des habitations et à l'amassement des gravats et décombres devant les logements.
Les facteurs de risque sont relatifs à l'âge de l'individu et à son état physiologique, a ajouté le Dr Oulmane, précisant que les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes «sont les plus susceptibles de décéder d'une piqûre de scorpion».
«Le seul traitement contre les piqûres de cet insecte est le sérum anti-scorpionique et les pratiques traditionnelles consistant à sucer le venin, à appliquer de l'insecticide sur la piqûre ou à l'utilisation de la pierre noire sont inutiles, a fait remarquer le Dr Oulmane.
Les moyens préventifs pour éviter les piqûres scorpioniques consistent à colmater les fissures au niveau des habitations pour éviter la pénétration des insectes à l'intérieur des maisons, à éloigner les ordures et les gravats des milieux urbains et à mettre des marches au niveau des portes pour empêcher les scorpions de rentrer dans les habitations.
Le spécialiste a fait remarquer, enfin, que les scorpions sont sensibles à la lumière «d'où l'importance de renforcer l'éclairage public dans les zones rurales», a-t-il recommandé.
Posté Le : 28/08/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: D.R ; texte: El Moudjahid
Source : elmoudjahid.com du mardi 27 août 2013