Oran n'avait pas reçu de quota de sérums et autres vaccins dans les cas de piqûre de scorpion et de morsure de serpent, qui ne sont pas rares, notamment dans les bidonvilles et les zones rurales.C'est par des messages d'informations laconiques de la direction de la santé d'Oran, diffusés sur les ondes de la radio locale El-Bahia, que les auditeurs et citoyens oranais ont appris qu'en cas de piqûre de scorpion ou de morsure de serpent, leur salut ne se trouvera qu'au CHU de Sig. Les éventuelles victimes doivent parcourir une trentaine de kilomètres pour pouvoir bénéficier des indispensables et salutaires sérums contre ce type de piqûres dont elles pourraient être victimes à Oran.Une situation inique à laquelle ont déjà été confrontés des citoyens ayant fait le tour des EPSP pour se procurer ces fameux sérums, en vain. Ce qui n'a pas manqué de soulever la colère des proches des victimes sur les réseaux sociaux.La cellule de communication de la direction de la santé nous a précisé qu'Oran n'avait pas reçu de quota de sérums et autres vaccins dans les cas de piqûre de scorpion et de morsure de serpent, qui ne sont pas rares à Oran, notamment dans les bidonvilles et les zones rurales.Et d'ajouter : "Au lieu de faire le tour des centres de santé à la recherche de sérums, nous préférons en informer les citoyens qu'ils doivent se rendre immédiatement aux urgences du CHU de Sig." L'Institut Pasteur, avons-nous encore appris, a fourni en quantités suffisantes le CHU de Sig, pensant peut-être qu'à Oran il n'y avait pas lieu d'en envoyer.Pourtant, s'il est commun de croire que les piqûres de scorpion ou les morsures de serpent ne sont l'apanage que des villes du Sud ou des Hauts-Plateaux, c'est se tromper lourdement. Les statistiques qui devraient être prises en compte par l'Institut Pasteur sont là pour le démontrer. En effet, durant les six premiers mois de l'année, ce sont plus d'une quinzaine de piqûres et de morsures qui ont été enregistrées à Oran. En 2010, deux décès ont été enregistrés à Misserghine, à l'ouest d'Oran.Si ces cas se sont déjà produits et pourraient se reproduire, c'est parce que des facteurs environnementaux et d'hygiène se sont conjugués, comme l'accroissement des bidonvilles autour d'Oran, des zones rurales de plus en plus urbanisées anarchiquement, la dégradation de l'environnement avec un état d'hygiène publique déplorable, sans oublier les facteurs climatiques. La saison d'été est de plus en plus chaude, et la proximité est de plus en plus grande entre citoyens et lieux de vie des scorpions et des serpents.Quant à devoir se rendre jusqu'à Sig pour bénéficier d'un sérum, c'est tout de même une situation difficilement acceptable et encore plus incompréhensible.D. L.NomAdresse email
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Posté Le : 03/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D LOUKIL
Source : www.liberte-algerie.com