Algérie

Pillages



Pillages
Vol ? Deux individus marocains ont fait une incursion du côté d'Ouled Sidi Mansour, sur les hauteurs de la Kalaâ des Beni Hammad. Ils ont pillé des pièces archéologiques et ont pris la fuite.Ces faits remontent à la fin des années 1980. Pour commettre leur forfait, ces deux Marocains, qui étaient munis d'une carte géographique, ont fait appel à un citoyen originaire du douar Ouel Cheaib, dans la commune de Maâdid, wilaya de M'sila. Incontestablement, notre concitoyen, un vieux berger, mort quelques années après, leur a servi de «guide». Les deux criminels ont, selon nos informations, à l'aide de grains de coriandre, pu détecter l'emplacement de pièces archéologiques contenues dans une jarre enfouie sous terre. Ils ont hypnotisé leur «guide», ont fouillé sous terre et ont pris le trésor recherché. Une fois réveillé, ajoute notre source, le vieux berger, ne trouve, près de lui qu'une jarre en argile brisée et un profond trou dans la terre... Ce vol de notre patrimoine commis par des Marocains nous pousse à nous demander s'il s'agit-là d'un acte isolé. Y a-t-il d'autres actes similaires ' A cela on ne peut que répondre par l'affirmative. Car à notre avis, il s'agit d'un réseau spécialisé dans le vol de pièces archéologiques de valeur. Une source fiable nous a indiqué que d'autres pièces archéologiques ont fait l'objet de trafic dans les environs de Boussaâda vers nos frontières Est. Selon cette source les pièces archéologiques ont été vendues à un ressortissant étranger à Tébessa. Par ailleurs, un employé des services de l'archéologie nous a appris que «le pillage des pièces archéologiques se fait notamment à partir des sites de Tébessa et de Souk-Ahras.» «De Tipasa les Qatariens trafiquent les pièces de monnaie et les petites statuettes», a ajouté notre source. Au Qatar, explique-t-elle, «les musées relèvent du privé. Et ils achètent les pièces à n'importe quel prix.»Depuis le sud du pays, ce sont les pointes de flèche qui font l'objet de pillage. Ces pièces remontent à l'ère néolithique. «Ces pièces sont faciles à trafiquer car le scanner ne peut pas les détecter à nos frontières», a encore précisé notre source. Du côté de la wilaya de Sétif, un retraité nous a raconté une histoire pour le moins étrange. Sur une petite pierre, qu'il garde toujours sur lui, figure un dessin. Selon lui, ce dessin pourrait?«le guider vers un trésor enfoui sous terre ...» Pas loin de chez lui. Ce citoyen est convaincu qu'il pourrait parvenir un jour ou un autre à ce qu'il appelle «trésor». Au début nous nous sommes demandé s'il ne s'agissait pas d'un illuminé. Aucun symptôme, à notre humble avis, ne le prouve. Parviendra-t-il un jour à ses fins ' Quoi qu'il en soit, les opérations de récupération de pièces archéologiques qui ont été menées par les services de sécurité, ces derniers temps, à travers plusieurs régions du pays, nous renseignent sur l'ampleur du phénomène du trafic de notre patrimoine culturel. Ainsi, il convient de dire qu'il ne se passe pas un mois sans qu'on apprenne la découverte d'une ou de plusieurs pièces archéologiques, lors de lancement de chantiers de construction. Ces découvertes dénotent qu'il reste beaucoup à faire en matière de fouilles archéologiques...




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