Algérie

Pierrick pédron, jazzman : Le plus new-yorkais des bretons



Pierrick Pédron s?en est réjoui. Le concert qu?il a donné fut tout bonnement un régal pour le rare public présent à la salle Ibn Zeydoun. « J?en ai rêvé », assure-t-il en assurant qu?il est fier de jouer à Alger. Sans prélude, le concert, ponctué de gestes humoristiques, débutera sur les chapeaux de roues avec Waltz for a king. Par ce morceau dédié à Peter King, autre jazzman de renom, l?artiste semble vouloir ressusciter le jazz des années 1950. D?autres morceaux plus new-yorkais et diffusés en boucle dans les années 1950 furent interprétés par le Breton : Deep in a dream et After you?ve gone. Un intermède a été fait : une ballade en solo, Change parteners, qui fera désirer le saxo, fut joué par le pianiste. Sans s?« en inquiéter », Pierrick Pédron reviendra sur le devant de la scène et interprétera d?autres morceaux des années 1950 qui semblent avoir toujours sa préférence. You?re laughing at me, A nightingale song in bearkly skare ou encore Lover furent des chansons qui rappellent une époque où le jazz fut la nourriture terrestre des Black de Harlem, et de Brooklyn quartier symbole de cette Amérique oubliée. Le parcours du jazzman est tout sauf maigrelet. Dans sa Bretagne natale, où il a fait ses classes dans les bals populaires, Pédron finira par découvrir les sonorités jazz à 16 ans. Lauréat du concours de la Défense en 1996 au sein de la formation Artaud / Blanchet, il poursuit sa carrière dans le cadre des Nuits blanches du Petit Opportun (terreau de la nouvelle génération jazz parisienne - Trotignon,Témime?), Douzetet de Sax avec Lionel Belmondo et François Théberge, concerts avec Alain Jean Marie, et un album de Ernie Hammes (Bob Mintzer, Lew Solof) qui le mène à New York où il restera plusieurs mois pour jouer dans ses clubs attitrés. Ce n?est qu?en 2000 que Pierrick Pédron, de retour dans son pays, enregistre son premier album : Cherokee. Choisi par Selmer en 2001 pour concevoir le nouveau saxophone Alto « Référence », Pierrick Pédron lance son quartet. Proche musicalement de Charlie Parker, il multiplie les collaborations et récidivera en sortant en 2004 Classical Faces en Sextet.


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