Algérie

Piège sans fin


Piège sans fin
Les grèves cycliques n'en finissent pas de pourrir le quotidien des Algériens déjà en butte à mille préoccupations. Les portes des hôpitaux sont fermées aux malades qu'on transbahute d'un hôpital à l'autre, avec cet amer sentiment qu'il y a une différence dans le traitement de la prise en charge. Le service minimum, limité aux urgences, ne prévoit pas le cas d'une dialyse urgente, par exemple. De même pour les enseignants dont les différents corps s'arrangent pour perturber une année scolaire dans une école sinistrée. On penche vers la facilité qui consiste à réduire les programmes pour les classes d'examen et on note large. Mais est-ce la solution '
Ceci ne signifie nullement que les grévistes sont à condamner. Loin de là. Leurs revendications sont souvent légitimes et le fait d'arriver à un arrêt de travail est une preuve que les attentes et les nerfs sont à bout. Mais jouer au serpent qui se mord la queue est loin d'être la solution. D'une part, des revendications généralement d'ordre salarial de secteurs vitaux, comme la santé ou l'éducation, et de l'autre, des pouvoirs publics qui tendent, tantôt la carotte, tantôt le bâton, en fonction de l'adversaire qu'ils ont en face. L'augmentation accordée par une main est aussitôt reprise par l'autre qui porte pour nom : inflation. Par ailleurs, il est admis que toute augmentation demande une contrepartie qui s'appelle la productivité. Est-ce le cas '
Il est temps que les pouvoirs publics reconnaissent les syndicats autonomes ou spécifiques aux différents métiers en tant que partenaires pour des discussions et négociations dans un cadre serein avec toute la transparence possible. Les possibilités de l'Etat et ses limites, d'une part, et une compréhension du côté des syndicats, d'autre part. Que l'Etat se désengage de la gestion d'entreprises et ne s'occupe que de l'investissement social qui est déjà un gros morceau. Renationaliser ArcelorMittal à coups de milliards est une erreur. Gérer encore des hôtels est une hérésie. C'est du ressort de l'entreprise et uniquement de l'entreprise, quel que soit son statut. C'est à elle de créer richesses et emplois. L'Etat aura pour mission de préparer l'Algérien par l'école et les soins à intégrer de plain-pied un marché du travail où l'augmentation rimera avec travail. À force de faire trop dans le social, les pouvoirs publics se sont engouffrés dans un piège sans fin.
O A
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