Algérie

Pièces archéologiques



Pièces archéologiques
Ce n'est pas un fait très connu, mais ce trafic constitue une vraie hémorragie à notre patrimoine. Il faut savoir en effet que durant ces 11 dernières années, les éléments de la Gendarmerie nationale ont pu mettre hors d'état de nuire, pas moins de 176 réseaux de trafic d'objets antiques et réussi à récupérer 11 000 pièces.Il faut dire que ce marché, bien que mal connu du grand public, talonne de près celui du trafic de drogue.Pour ne citer que la dernière saisie en date : six pièces de monnaie anciennes qui remontent à l'époque romaine à l'exception d'une seule datant de l'époque islamique et 9 statuettes représentant des personnalités de civilisations antiques ont été saisies par la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Mostaganem, a précisé hier un communiqué des services de la police judiciaire de cette wilaya. Selon cette source, les faits remontent à la fin janvier 2014 lorsque ce corps de sécurité a reçu des informations selon lesquelles des pièces archéologiques seraient exposées à la vente par un individu. Sur la base de ces informations, la police judiciaire a mené une enquête qui s'est soldée par la saisie des pièces qui ont été remises à la direction de la culture de la wilaya de Mostaganem pour expertise. Et ce cas récent est loin d'être isolé si on considère le nombre impressionnant de prises qu'enregistrent les brigades de lutte contre le trafic des biens culturels. Durant ces 11 dernières années, les éléments de la Gendarmerie nationale ont pu mettre hors d'état de nuire, pas moins de 176 réseaux de trafic d'objets antiques et réussi à récupérer 11 000 pièces. Pour la seule année 2011, les gendarmes ont arrêté 27 trafiquants dans le cadre de 23 affaires traitées qui ont permis la récupération de 278 pièces archéologiques dont des ivoires, des stèles funèbres, des pièces préhistoriques, des armes antiques, des pièces de monnaies des chapiteaux et mosaïques. Autant d'objets estimés à des dizaines de milliards de dinars. La connexion entre le trafic de drogue et de pièces archéologiques est souvent bien établie. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a, dans le but de renforcer la lutte contre l'hémorragie que fait subir ce type de trafic au patrimoine national, mis en place 16 équipes spécialisées dans ce domaine au niveau de certaines wilayas du pays, à l'instar de Tipaza, Alger, Sétif, Batna et Guelma, a indiqué la même source. Des régions considérées comme particulièrement riches en sites archéologiques de l'époque romaine, numide et phénicienne. Ces unités ont enregistré des résultats très satisfaisants avec 53 affaires traitées qui ont permis la récupération de 686 pièces archéologiques entre 2008 et 2011.




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