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Pièce de Salah Bey présentée au TRC



Pièce de Salah Bey présentée au TRC
Face à un public nombreux, la troupe de l'association culturelle des arts dramatiques d'Annaba a présenté dans la soirée de mardi sa première production sur la scène du théâtre régional de Constantine.L'?uvre intitulée Salah Bey revient sur les derniers mois du règne du plus populaire des beys de Constantine, exécuté dans la nuit du 1er au 2 septembre 1792. Basée sur les écrits de l'historien Hassan Derdour, et mise en scène par Samy Ghrissi, l'?uvre tente de donner des éclairages sur les circonstances ayant abouti à la fin tragique d'un bey, qui a marqué de son empreinte l'histoire de Constantine et de sa population à l'époque.Une histoire tragique qui commence par un complot fomenté par la femme du dey d'Alger Hassan El Khaznadji, qui prend le pouvoir en 1791. Cette dernière n'était autre que la fille du Khaznadar tué en 1764 lors des incidents de la Calle, où Salah Bey était le commandant de la garnison à l'époque.C'est par vengeance que la femme du Dey d'Alger a tout fait pour inciter son mari à destituer et à exécuter Salah Bey, qu'elle accusait à tort d'avoir tué son père. Ce sera le début d'une série d'intrigues et de machinations contre le bey de Constantine, avec la complicité directe de son entourage, pour des raisons liées à la course au pouvoir. Les évènements se succèdent à une vitesse vertigineuse sur scène.La déposition de Salah Bey, remplacé par Brahim Bousbaâ comme nouveau bey, ne passera pas sans provoquer un refus de la population, qui s'organise pour mener la résistance.Mais il est dit que certains faits ont vite joué contre Salah Bey, accusé encore une fois d'avoir tué 70 soldats turcs de la garnison des Amraoua, mais aussi d'avoir assassiné Brahim Bousbaâ. Un fait que les écrits historiques ont finalement démenti, chose que la pièce a tenté de montrer, révélant que la fin de Bousbaâ a eu lieu lors d'un duel avec Salah Bey. La même pièce a tenté aussi de faire la lumière sur le rôle joué par certains dignitaires de Constantine, qui se sont rangés du côté du pouvoir central, lors du siège de la ville par l'armée turque du Dey Hassan.Trahi, Salah Bey connaitra le sort tragique chanté dans la fameuse «Galou laârab galou». Sans tomber dans le récit purement historique, la pièce Salah Bey a été bien appréciée et applaudie par l'assistance, sachant qu'il s'agissait de la première ?uvre de ce genre présentée par l'association culturelle des arts dramatiques d'Annaba, présidée par le réalisateur Sami Ghrissi.Un travail accompli en deux mois par une troupe de treize comédiens, dont quatre femmes, et qui sont en majorité des jeunes qui montent pour la première fois sur scène, encadrés par des comédiens chevronnés à l'image de Mohamed-Laid Kabouche, qui a incarné le rôle de Salah Bey. Des talents qu'il faudra vraiment encourager.




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