Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit, dans son rapport sur les perspectives de l'économie mondiale, que l'Algérie enregistrera une croissance de son PIB de 3,1% en 2012 contre 3,3 % dans ses prévisions de septembre 2011, et 3,4% en 2013, contre 2,5% en 2011. La balance des comptes courants de l'Algérie, même en restant bonne, devra connaître un léger fléchissement, selon le Fonds, qui l'établit à 10% du PIB en 2012 et 7,9% en 2013, contre 10,3% en 2011. Par contre, le FMI table sur une réduction, même symbolique, du taux de chômage, qui devrait passer de 10%, en 2011 à 9,7%, en 2012 et à 9,3%, en 2013. L'inflation devrait, par contre, augmenter et passer à 5,5% en 2012 et connaître une légère décrue, à 4,5% en 2013, contre 4,5%, en 2011. Pour le FMI, l'Algérie profite surtout de l'embellie des prix des hydrocarbures pour maintenir les grands équilibres de ses fondamentaux macro-économiques. L'institution de ‘Bretton woods' souligne en outre, le niveau de l'inflation en Algérie est de loin gérable par rapport aux propensions constatées dans les pays de la région MENA où le FMI l'estime à 9,5%, en 2012 et à 8,7% en 2013.
Pour les autres pays exportateurs de pétrole, la moyenne de l'inflation est chiffrée par le Fonds à 10,3%, en 2012 et à 8,8 %, en 2013. Plus globalement, le PIB des pays du Maghreb (Tunisie, Libye, Algérie, Maroc et Mauritanie) s'est contracté de 1,7%, selon le FMI, qui prédit, pour l'ensemble du Maghreb, un taux de croissance de 11%, en 2012 et 5,9%, en 2013. Mais le ‘Printemps arabe', avec les révolutions en Egypte, Libye, Tunisie, Bahrein et au Yémen notamment, ont pesé sur les performances économiques de ces pays, et les perspectives restent moroses, selon le FMI. Plus concrètement, ces pays et tous ceux de la région MENA ont été affectés, en 2011, par les révoltes du ‘Printemps arabe', mais leur croissance économique devrait s'accélérer en 2012, pour atteindre 4,2%, tempère cependant, le FMI dans ses prévisions. Le PIB de cette région, allant de l'Iran à la Mauritanie, est tombé à 3,5%, en 2011 contre 4,9%, en 2010, alors que la croissance passera de 4,2%, soit 0,6% de plus que l'estimation du FMI de janvier. Ce taux serait de 3,7% en 2013, en baisse de 0,2% par rapport à la première estimation. Pour le FMI, les défis restent de taille pour cette région qui a besoin, à moyen terme, de «réorienter les politiques fiscales vers la réduction de la pauvreté et des investissements producteurs».
La vague de protestations qui a conduit, dans certains pays, à un changement de régime et la chute de dictateurs, a eu un impact négatif sur le Tourisme et le mouvement des capitaux, essentiels pour les pays arabes pauvres, estime encore le FMI.
«En plus des défis intérieurs et des risques géostratégiques liés à l'Iran, la crise de la dette en Europe peut affecter les prix du pétrole et le commerce des pays du Maghreb», a affirmé le Fonds, selon lequel «une récession plus profonde en Europe peut miner davantage le secteur touristique déjà vacillant, et peut aussi peser sur la croissance mondiale et avoir un impact négatif sur les prix du pétrole».
L'avertissement concerne directement les pays du Maghreb et d'Afrique du Nord, l'Algérie en première ligne, et dont «les liens historiquement importants avec l'Europe, sur le plan du Commerce extérieur, des transferts des fonds financiers des immigrés et du Tourisme sont actuellement en baisse», écrit le FMI. Sur le plan mondial, le FMI a révisé légèrement en hausse ses prévisions de croissance par rapport à ses pronostics de janvier dernier. Il table, désormais, sur une croissance mondiale de 3,5 %, en 2012 (contre une prévision de 3,3% faite en janvier), et de 4,1% en 2013 (contre 3,9%).
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Posté Le : 18/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yazid Alilat
Source : www.lequotidien-oran.com