Malgré une inflation chronique et la résurgence du risque financier et économique à l'international, les indicateurs économiques de l'Algérie poursuivent une reprise très progressive, grâce aux réformes mises en ?uvre par l'Etat visant à soutenir l'économie nationale et la société. L'amélioration des conditions de financement, la revalorisation des revenus des fonctionnaires et la lutte continue contre l'inflation ont permis de soutenir la demande intérieure et de contribuer à améliorer la croissance économique du pays. Ce confort financier et social améliore la mesure du Produit intérieur brut (PIB) estimé en 2022 à plus de 233 milliards de dollars, une année marquée par un rebondissement des indicateurs macro-économique et financiers du pays.L'année 2022 devrait servir de référence qui aiderait à mesurer la croissance économique de l'Algérie durant les années 2023-2026. Ainsi de calculer le PIB. C'est ce qu'a indiqué le ministre des Finances, Laaziz Faid, jeudi dernier, lors de la présentation du projet de loi de Finances (PLF) 2024 au Conseil de la Nation, expliquant que «l'année 2001 a été considérée comme année de base au lieu de 1989 et que l'année 2001 sera considérée comme année de base dans une deuxième phase, puis 2022 dans une troisième phase», précisant que «le changement de l'année de base permet de réguler la valeur du PIB en 2022 qui n'a pas été révisé durant les années 2023 à 2026». La valeur du PIB a passé, selon lui, de «27.689 milliards DA (base de 1989) à 32.028 milliards DA (base 2001) d'une valeur de 233,4 milliards USD». Les données sont fournies et élaborées par l'Office national des statistiques (ONS, a-t-il souligné, estimant que «les prévisions de clôture de l'exercice 2023, les estimations de l'exercice 2024 et les perspectives de 2025 et 2026 ont été élaborées selon les travaux de changement de l'année de base des calculs économiques entamés par l'Office nationale des statistiques (ONS)». L'économie algérienne devrait garder son rythme de croissance et maintenir son dynamisme économique en 2024. Le Gouvernement a tiré profit de la reprise économique et financière du pays pour mettre en place de nouvelles mesures décisives et opportunes pour soutenir l'économie nationale, mais surtout le pouvoir d'achat des Algériens, en accordant des allégements fiscaux temporaires et encourageant l'investissement public productif.
«L'Etat s'attend à l'amélioration du rendement des secteurs économiques productifs hors hydrocarbures, du recouvrement fiscal ordinaire, et une meilleure maîtrise de l'inflation», a affirmé M. Faid devant les sénateurs, assurant que «l'économie algérienne a montré une souplesse face aux chocs successifs grâce, notamment, aux mesures prises par l'Etat pour tempérer les effets de l'augmentation des prix des matières premières à travers la révision du barème de l'impôt sur le revenu global (IRG), l'augmentation des salaires des fonctionnaires, la création puis la réévaluation de l'allocation-chômage, et l'augmentation des pensions de retraites».
Il a réitéré l'attachement de l'Etat à son caractère social, mais aussi à la poursuite de la mise en ?uvre des réformes globales, et de l'exécution des projets d'investissement. Sachant que le Gouvernement a revu à la baisse son budget d'investissement pour 2024, estimées à «2.895 milliards de DA d'autorisation d'engagement et 2.809 milliards de DA de crédits de paiement».
S'agissant du nouveau programme d'investissement public, «l'enveloppe budgétaire prévue pour l'année 2024 dédiée aux nouvelles opérations est estimée à 2.405,33 milliards de DA d'autorisation d'engagement et 1.356,57 milliards de DA de crédits de paiement», a indiqué le ministre, précisant que «les affectations prévues pour l'année 2024 à la réévaluation des opérations en cours de réalisation ont atteint 489,25 milliards de DA d'autorisation d'engagement et 396,82 milliards de DA de crédits de paiement».
Globalement les dépenses de l'Etat devraient augmenter à «15.292,47 milliards de DA pour les autorisations d'engagement et 15.275,28 milliards de DA pour les crédits de paiement en 2024), tandis que les dépenses budgétaires devraient atteindre «9.105,3 milliards de DA en 2024, dont 3.512,3 milliards de DA de recettes pour la fiscalité pétrolière», rappelant que «le texte a été élaboré sur la base d'un prix référentiel du prix du baril du pétrole de 60 dollars durant la période 2024-2026, et 70 dollars pour le prix estimatif du baril de pétrole brut», a noté
M. Faid. Le commerce extérieur se portera mieux en 2024.
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Posté Le : 10/12/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samira Takharboucht
Source : www.lnr-dz.com