Algérie

Photos extraites du livre « Femmes du Gourara » de Françoise Saur, éditions Médiapop, 2014



Photos extraites du livre « Femmes du Gourara » de Françoise Saur, éditions Médiapop, 2014


Photographe professionnelle, Françoise Saur séjourne à trois reprises, entre 1999 et 2001, au Gourara. Cette région qui se situe dans le sud-ouest du Sahara algérien est caractérisée par le grand nombre de villages (dits "ksour" en langue arabe) habités et par l'importance des ruines d'anciens habitats fortifiés (dits "ighamawen" en langue zénète) qui témoignent de l'ancienneté du peuplement de cet espace. Jusqu'au début du XXème siècle, des familles nomadisaient encore dans les lits d'oueds mais elles se sont progressivement sédentarisées en rejoignant le monde des ksouriens vivant presque exclusivement de l'agriculture d'oasis. Les palmeraies où domine la culture du palmier constituent l'un des paysages typiques du Gourara à côté des dunes de l'erg occidental et des plateaux caillouteux (dits "reg") ouverts à tous les vents. Le ksar et la palmeraie vont donc de pair et l'un ne peut exister sans l'autre. Les ruelles qui traversent en tous sens le ksar ne sont que le pendant des séguias qui transportent l'eau d'un coin à l'autre de la palmeraie. Les maisons construites en terre (adobe) sont serrées les unes contre les autres et ne possèdent pratiquement pas d'ouvertures. Les jardins dans la palmeraie sont entourés de murs construits avec la même matière. Et s'il arrive que l'on rencontre des hommes assis près des mosquées ou sur les places dotées de banquettes, la présence des femmes est plus discrète. C'est pour cela que le regard de Françoise Saur qui s'attache particulièrement aux femmes nous permet en quelque sorte d'accéder à cet univers qui vu de l'extérieur apparaît empreint de pudeur, de réserve voire même d'évitement. De fait, les photos révèlent un autre monde qui semble se caractériser par une activité débordante et des ambiances chaleureuses dans lesquelles les voix s'interpellent en créant un fond sonore sur lequel viennent s'ajouter, lors des moments de joie et de fêtes le rythme des battements de mains et des chants mélodieux […] — Rachid Bellil, chercheur en anthropologie culturelle, extrait de la préface du livre « Femmes du Gourara » de Françoise Saur, éditions Médiapop, 2014 http://www.croiseedesroutes.com/



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