C'est la grogne à Médéa, la population s'est élevée contre les nouveaux horaires de fermeture des officines de pharmacie qui viennent d'être mis en application au niveau du chef-lieu de wilaya.Ce sujet fâcheux a été abordé vendredi dernier lors du prêche des imams de différentes mosquées, qui ont interpellé les membres du syndicat des pharmaciens à revoir leur copie qui cause des préjudices aux familles pour accéder aux soins. Ces dispositions contestées ont forcé obligatoirement les pharmaciens à baisser rideau à partir de 19h, au lieu de 22h, comme auparavant, à l'exception de quatre d'entre eux désignés qui devront assurer la permanence de nuit à tour de rôle.
Devant cette situation embarrassante, l'ensemble des citoyens est monté au créneau et a rouspété contre cette décision irréfléchie imposant des horaires rigides et inacceptables qui n'arrangent pas l'intérêt de ceux voulant acheter, parfois à crédit, des médicaments chez leur pharmacien habituel après les heures de travail.
Aussi, on argumente à cet égard que le patient aujourd'hui avec ce diktat devra faire plusieurs officines pour satisfaire péniblement son ordonnance médicale. Alors qu'advient-il du malade se tordant de douleurs à sa sortie du service des urgences de l'hôpital et qui doite prendre en plus un taxi durant des heures à poireauter à travers les quatre coins de la ville pour dénicher l'officine pharmaceutique de garde pour trouver les médicaments, surtout avec ce manque criant de médicaments.
La direction de la santé de wilaya ne semble pas accorder un grand intérêt à cette question qui préoccupe en ce moment énormément la population du chef-lieu. Les patients se plaignent aussi de la surcharge à laquelle ils sont confrontés au quotidien au niveau des urgences de l'hôpital Mohamed Boudiaf, avec un personnel médical qui semble être très réduit et submergé par la forte demande coïncidant surtout avec la psychose de la grippe saisonnière, qui a fait déjà de nombreuses victimes et même deux morts.
Médéa, il faut bien le rappeler, n'est dotée que de deux urgences de nuit, l'une à l'hôpital, et l'autre au dispensaire du quartier Teniet El Hadjar, pour une population dépassant deux cent mille âmes. Les malades graves habitant les quartiers périphériques trop éloignés peinent à atteindre de nuit les deux points d'urgence ouverts faute de moyens de transport, qui est absolument inexistant. Car le transport urbain dans sa quasi-totalité s'arrête vers 18 h et plus rien pour les retardataires.
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Posté Le : 06/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Teta
Source : www.elwatan.com