Algérie

Phare de Ras El Afia à Jijel : Une interdiction et des regrets



L'inscription apposée sur le portail menant à l'imposant édifice qu'est le phare, prévenant qu'il s'agit d'une zone militaire, donc interdite d'accès, appuyée par l'Internet, aidant à propager l'information, a suscité un tollé chez les citoyens qui n'arrivent pas à s'expliquer le pourquoi d'une telle décision, laquelle n'a nullement été annoncée. C'est un autre lieu symbolique de la commune qui échappe au contrôle civil. On citera, à cet effet, le plus emblématique, le port de Jijel, qui a accompagné la ville depuis plus de vingt siècles, ou encore le fort Duquesne où se trouve le tombeau du saint de la ville, Sidi Amor, lieu où se déroulaient jadis les visites familiales (ziarate), et où des centaines de Jijelis ont découvert le scoutisme. Et dire que d'aucuns souhaitaient que ce lieu - Ras El Afia - soit promu pour être inscrit dans les circuits de visite de la région. C'est un lieu mythique pour la région. Avec le temps, il est devenu une sorte d'enseigne du chef-lieu de wilaya, Jijel, et même de toute la région. Le phare de Ras El Afia, ou le Grand-phare, est cette bâtisse blanche érigée sur la pointe rocheuse d'une petite localité, à quelques encablures à l'ouest de Jijel, sur la route d'El Aouana. Se trouvant à seulement un jet de pierre de Ouled Bounar, autre localité de l'ouest de la commune, Ras El Afia est un lieu dont l'histoire connue remonte à la période romaine.Si l'actuel phare a été construit par les Français en 1867, la région comptait déjà un sémaphore qui servait à guider les navigateurs et annoncer la proximité de l'antique Igilgili. Outre les visites au phare, les alentours sont aussi des endroits très prisés par les pêcheurs amateurs. L'information, donnée par le site www. Jijel.info, que nous avons vérifiée sur place, a totalisé, jusqu'à ce dernier week-end, 5267 lectures pour 156 commentaires. Un succès que n'ont pas toutes les informations postées. C'est dire le choc provoqué chez beaucoup d'amoureux de la région. Facebook n'est pas en reste. L'information est constamment commentée par des citoyens qui se disent outrés par une telle décision. Une pétition en ligne, adressée notamment au président de la République, circule d'ailleurs depuis quelques jours pour dénoncer non seulement cette interdiction, mais aussi l'opération de défrichage qui y a été effectuée. Les pétitionnaires souhaitent, en conclusion à leur missive, « une intervention » du premier magistrat du pays et disent demeurer « quand même optimistes pour un revirement de situation ». Reste à espérer que l'appel sera écouté.


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