Peut mieux faire...

Du poulet importé de Russie et du Brésil, la « nouvelle » a surpris plus d'un Algérien. Pourtant, les experts disent bien que les aviculteurs ne travaillent jamais à perte tant la marge bénéficiaire est grande dans ce segment agricole. Sur le terrain de la réalité, le poulet a dépassé le seuil des 500 DA le kg et l'?uf à 25 DA l'unité.Les viandes rouges et blanches à des prix inaccessibles sans parler des fruits de mer trop chers, les Algériens sont devenus des végétariens malgré eux. La nourriture « bouffe » plus de 60% du budget des ménages, ce qui a contribué pour une large part au surendettement des familles algériennes. Des députés sont montés au créneau lors de la présentation de la déclaration de politique générale du gouvernement, pour attirer l'attention sur la cherté de la vie et son impact sur de larges couches de la société algérienne.
Il faut dire que même si la crise est mondiale et touche pratiquement tous les peuples du monde, les Algériens ne vivent plus au-dessus de leurs moyens. Le secrétaire général de l'UGTA a lui aussi été reçu dernièrement par le président Tebboune pour aborder la situation socioprofessionnelle des travailleurs. Et même si le gouvernement Benabderrahmane a décidé de prendre les devants en procédant au relèvement du point indiciaire dans la fonction publique et la baisse de l'IRG, pour permettre une augmentation des salaires et une amélioration du pouvoir d'achat des citoyens, la bataille pour un pouvoir d'achat décent est loin d'être gagnée. Le niveau des salaires dans la fonction publique atteindra 47% d'augmentation en 2024, une promesse que le chef de l'Etat a tenue. Par effet d'entraînement, le niveau des revenus des travailleurs du secteur économique productif a lui aussi été tiré vers le haut.
L'autre point positif est que les pouvoirs publics ont décidé de criminaliser toutes les formes de monopole et les atteintes au pouvoir d'achat des citoyens, pour circonscrire la flambée des prix des produits de base. La révision structurelle de l'IRG, même si elle a bénéficié aux bas salaires, sur le plan des budgets familiaux, cette mesure a eu un impact relatif. Selon des experts, une famille algérienne de 5 personnes a besoin de 70.000 DA pour vivre sans dettes, alors que le Salaire national minimum garanti (SNMG) stagne depuis plusieurs années. Le PIB par habitant en Algérie a augmenté jusqu'à 5.178 dollars en 2022, en augmentation de près de 20% en quelques années. Une autre question se pose dans les milieux syndicaux, celle de savoir si une vie décente se résume à seulement manger, se soigner et payer ses factures ou inclure les loisirs et autres comme les épargnes par exemple. Mais des indices palpables nous laissent penser que le meilleur est à venir...