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Peut-être que oui' peut-être que non



Peut-être que oui' peut-être que non
L'Algérie aurait-elle connu tardivement la mammographie ' La réponse a d'énormes «chances» de choquer. Eu égard plus particulièrement aux louanges faites au dépistage du cancer du sein depuis que les secteurs concernés ont mis en place les équipements destinés à cette action.Le Journal international de la médecine, dont l'autorité scientifique et intellectuelle est incontestable, souligne que «le dépistage de certains cancers est, aujourd'hui, un dogme mis en doute», précisant que «si un scepticisme plane sur les avantages d'un dépistage du cancer de la prostate» en ce qui concerne celui du sein, et ce, malgré l'unanimité des sociétés savantes et des autorités sanitaires autour de la nécessité du dépistage à partir de l'âge de 50 ans, il existerait malgré tout «un risque ' celui du sur-diagnostic». En plus clair «ne pas faire de mammographie après 50 ans, c'est s'exposer à un sur-risque infime de mourir d'un cancer du sein, et d'un risque non négligeable de se voir diagnostiquer un cancer alors que l'on n'en a pas», affirme une spécialiste pour ajouter «faire une mammographie systématique à 40 ans amplifie encore ces risques». En fait, une mammographie à cet âge obéirait plutôt à des motivations psychologiques et non scientifiques. La spécialiste concluant qu'«une récente étude remet en cause considérablement l'intérêt du dépistage après 50 ans. Avant, c'est encore pire. A la lumière de ce qui semble être sérieusement soulevé par des autorités scientifiques mondiales avérées, faudrait-il que les responsables nationaux en charge des programmes de dépistage revoient leur copie. En tout état de cause, la question est très sérieusement prise en charge en France où les autorités sanitaires nationales et notamment l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, en soulignant les conflits d'intérêts souscripteurs-producteurs de produits et équipements, tirent la sonnette d'alarme sur des diagnostics trop rapides où le risque est plus important que la prévention. Evidemment, en Algérie, ce débat d'éthique ne risquant pas d'effleurer l'esprit des acteurs concernés, il est d'ores et déjà difficile de déterminer de possibles conséquences du sur-diagnostic.
A. L.


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