Algérie

Peur sur l'unité de la Palestine



Après avoir franchi le point de passage israélien d'Erez, au nord de la bande de Ghaza, Raouhi Fatouh et Abdallah Al Ifranji se sont vu refuser l'accès de l'enclave palestinienne par des agents de sécurité du gouvernement du Hamas, qui leur ont fait comprendre que la décision a été prise au «plus haut niveau politique». Selon Fatouh, un des officiers présents a expliqué leur refoulement par la non-coordination de leur arrivée avec le gouvernement du Hamas.  Pourtant, Raouhi Fatouh, à  l'époque président du Conseil législatif palestinien, a occupé, un jour, le poste de président de l'Autorité palestinienne après la mort du président Yasser
Arafat, jusqu'à l'élection du président Mahmoud Abbas, et Abdallah Al Ifranji a toujours occupé des postes importants au sein du mouvement Fatah. Fatouh a déclaré que «la délégation est venue sur instruction du président Mahmoud Abbas, avec pour mission de tenter de surmonter les obstacles quotidiens qui entravent le chemin de la réconciliation, comme le problème des passeports, des arrestations dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie et les questions de la vie quotidienne qui peuvent faciliter le processus de réconciliation». De son côté, Al ifranji a déclaré aux officiers du Hamas, que la délégation est arrivée à  Ghaza pour montrer «l'attachement à  la réconciliation nationale», et que cette délégation n'est pas un «substitut» à  celle qui mène les négociations à  Damas. Israël à  beau jeu… Et d'ajouter qu'ils n'ont contacté aucun responsable du Hamas car «il  n'est pas nécessaire de demander la permission pour rentrer dans son pays». Mais rien n'y fait. Le mouvement Fatah a ainsi dénoncé l'interdiction, par le mouvement Hamas, à  sa délégation de pénétrer dans la bande de Ghaza et a qualifié l'incident d'acte de «banditisme». Le gouvernement du Hamas a, pour sa part, fait porter la responsabilité du refoulement au Fatah et ses  dirigeants, à  leur tête le président Mahmoud Abbas, arguant la «poursuite des arrestations des militants du Hamas par les services sécuritaires en Cisjordanie». Après l'échec des récentes discussions entre les deux rivaux palestiniens à  Damas, les campagnes médiatiques incessantes, les arrestations des militants des deux camps, l'interdiction par le mouvement Hamas à  des dirigeants du Fatah de pénétrer dans la bande de Ghaza, montrent à  quel point est devenue compliquée la situation en Palestine. Sommes-nous face à  un processus de scission définitive entre les deux ailes du pays, à  la manière coréenne, avant même son indépendance '    
 


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