Peugeot, Sovac et Hyundai en tête du classement des importations au 1er trimestre 2013 La crise mondiale du secteur automobile ne touche pas l'Algérie

Par Rafik Elias
La crise mondiale qui touche le secteur de l'automobile ne semble nullement toucher l'Algérie. Les dernières statistiques des Douanes algériennes publiées hier par l'Agence de presse algérienne APS ne font que confirmer cette certitude. Selon la source susdite, les importations algériennes de véhicules ont poursuivi, au cours le premier trimestre 2013, leur hausse entamée depuis trois ans, avec 151 728 véhicules pour une valeur de 146,3 milliards (mds) de dinars. Durant les trois premiers mois de 2013, les importations de voitures en Algérie ont enregistré une augmentation en termes de valeur et de nombre par rapport à la même période de comparaison, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). En effet, la valeur des importations de véhicules a atteint 146,3 mds de dinars (près de 2 milliards de dollars) au premier trimestre 2013 contre 104,12 mds de dinars à la même période en 2012, en hausse de 40,54%. Le nombre de voitures importées a également connu la même tendance passant de 117 144 à 151 728 voitures, soit une hausse de plus de 29,5%, relève également le centre des Douanes. Selon les données du Cnis, la voiture française reste la plus vendue sur le marché algérien, puisque elle arrive toujours en tête des véhicules importés par l'Algérie, suivie par le réseau Sovac qui regroupe plusieurs constructeurs, essentiellement allemands. Le Groupe PSA (Peugeot) est classé en tête avec 32 159 unités durant les trois premiers mois 2013, contre 10 723 véhicules à la même période en 2012 (+199%), suivi par son compatriote Renault avec 29 166 véhicules. Le Groupe Sovac Algérie a devancé durant ce trimestre le Sud-Coréen Hyundai motors, pour se classer en 3e position avec 13 555 véhicules, contre 8 149 unités.
Hyundai motors a vendu en Algérie 13 368 voitures durant les trois premiers mois de 2013 contre 11 177 voitures durant la même période de 2012.
Pour réduire cette facture des importations de voitures neuves, qui a atteint près de 6 milliards de dollars en 2012, l'Algérie avait préalablement gelé les crédits destinés à l'achat de voitures et introduit une taxe sur l'achat de véhicule neuf. Un accord portant sur l'installation d'une usine du Groupe français Renault en Algérie a été signé en décembre dernier à Alger afin de produire des voitures en Algérie, dans la wilaya d'Oran.
Détenue à hauteur de 51% par la partie algérienne via la Société nationale des véhicules industriels (Snvi, 34%) et le Fonds national d'investissement (FNI, 17%), et à 49% par le constructeur français, cette joint-venture produira au démarrage 25 000 véhicules/an, puis 75 000 unités avant d'arriver à 150 000 véhicules/an dix ans après le début de la production.
En 2012, l'Algérie a importé 568 610 véhicules pour une valeur de 514,43 mds de dinars contre 390 140 véhicules en 2011 (354,16 mds de dinars).
R. E.