Peu suivies et inefficaces !

Chaque jour qui passe nous confirme que la situation qui prévaut ne suggère rien qui soit vraiment rassurant. Avec la pandémie qui joue les prolongations et menacerait même d'en emporter davantage en plantant sa guitoune pour un bon bout de temps, on se surprend à rêver, en vain, de solutions miraculeuses.C'est à peine si l'on a envie de parler d'autre chose et nous voilà presque aussitôt rattrapés par l'inconscience de personnes qui se fichent totalement des mesures préventives recommandées.
Pas mal, en fait, le dernier confinement décidé ! Comme si les Algériens passaient leurs soirées carrément dehors ou en boîte de nuit. Comme si Alger se comportait comme toutes les capitales du monde. Comme si Oran, Constantine, Annaba, bref les grandes villes du pays, avaient un rythme de vie qui ressemble à celui que l'on voit ailleurs. à Alger, au-delà de 18/19h, il n'y a presque plus personne dehors. Une ville morte.
Des villes en panne d'imagination et dont les habitants ont perdu le goût de vivre autrement. Si à Alger, la capitale, les gens s'empressent de rentrer chez eux dès que les magasins baissent leurs rideaux, là où les activités devraient fleurir en vue de détendre ceux qui, pris par leurs occupations quotidiennes, n'ont pas de temps à se consacrer, que dire de toutes ces villes de l'intérieur dont on a énuméré le nom inutilement puisqu'elles n'ont pas besoin qu'on les somme de le faire pour se confiner. Comme si la ville grouillait de monde à partir de 20h alors qu'en vérité, quelles qu'elles soient et où qu'elles soient, ces dernières, privées de loisirs et de manifestations culturelles, sont tristes à mourir. Pour ne pas étouffer chez eux lorsqu'ils manquent d'espace, les hommes se retrouvent en bas de leur immeuble pour jouer aux dominos et échanger sur leurs rêves inaccessibles et sur ceux qui freinent les ardeurs déployées pour y accéder. Ceux qui empêchent toute initiative, qui n'a pas reçu l'aval de l'autorité locale, de se concrétiser, n'échappent pas à la critique. Comme se bousculent les avis sur ce dont aurait besoin le pays pour se débarrasser de l'image de mauvais élève qui lui colle à la peau.
M. B.