Algérie

Peu de chances que des enseignements soient tirés


Le brusque changement de temps dans la région Est du pays, au-delà de trouver l'ensemble des populations désarmées aura surtout permis de mettre à nu l'incapacité des pouvoirs publics et plus particulièrement les communes à réagir face aux aléas du temps aussi prévisibles seraient-ils. Tout cela malgré les trois jours de battement qui ont fait du repos hebdomadaire habituel plutôt un week-end prolongé lequel aurait dû être mis à profit par lesdites communes afin d'anticiper sur les actions à entreprendre en pareil cas de figure. Ce ne fut pas le cas comme si l'axiome était que tout le monde avait le droit de se reposer même ceux que l'astreinte oblige. Du coup, à partir de vendredi, la neige était bien vue dans la mesure où elle changeait quand même le décor habituel ; à partir de lundi, la situation allait plutôt se corser avec l'installation d'un verglas livrant par conséquent un sol totalement givré, dangereux qui ne permettait même pas la possibilité à tout individu de se tenir et encore moins de se déplacer sans risques de chute. Autres répercussions : la totalité des entreprises publiques et/ou privées de la wilaya allaient se retrouver désertées et pour cause. Quant aux travailleurs qui ont pu rejoindre leur lieu de travail, ils allaient rapidement soit être invités à rentrer chez eux soit être libérés pour ceux déjà en place par des employeurs face au risque de compromettre leur retour vers le foyer en fin de journée. Réagissant enfin au tollé soulevé notamment par les médias sur l'indolence de l'administration en général et devant la dénonciation en règle d'attitudes des pouvoirs publics confinant les populations à la plus grande solitude, les services communaux concernés allaient enfin engager sur le terrain leurs agents dans le but de remettre en l'état des routes et permettre aux habitants de vaquer, un tant soit peu, à leurs activités dans un minimum de conditions pratiques. Sauf que dans le ridicule, nul n'ignore que les responsables d'APC, qu'ils soient élus ou membres de l'exécutif confirment qu'ils détiennent l'apanage de l'absurde, les agents affectés à la remise en état des routes étant équipés de?pelles. Autant dire écoper un bateau gorgé d'eau à l'aide d'une cuillère à café.L'étonnement des Constantinois sera immense parce qu'ils constateront qu'en réalité, les APC ne disposaient pas des moyens de faire face à de telles situations. Mais y avait-il vraiment raison de s'étonner ' Durant cinq jours, les douze communes allaient se retrouver enclavées et leurs habitants condamnés à rester chez eux. Quoique rester chez soi sans pour autant que les produits de base comme le lait, le pain, les légumes ne fassent le parcours inverse? Et si tant est que ce soit le cas, ces derniers ne peuvent être obtenus qu'à des prix prohibitifs : 100 DA le kilo de pomme de terre ou de carottes à titre d'exemple.
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