La campagne de rattrapage de la vaccination contre la rougeole et la rubéole lancée le 21 décembre en cours pour mieux contenir les flambées épidémiques signalées dans de nombreuses régions du pays semble essuyer un échec cuisant à Oran. La quasi-totalité des parents ont boycotté cette campagne. Ainsi sur les 180.000 enfants concernés par la vaccination, seuls 7.800 se sont présentés aux EPSP pour être immunisés contre la rubéole et la rougeole, a-t-on appris de sources sanitaires qui précisent que ce chiffre a été arrêté à jeudi 28 décembre à 16h00. Le ministère de la Santé avait pourtant dépêché sa sous-directrice du programme de vaccination et de promotion de la Santé à Oran pour sensibiliser médecins et parents sur l'enjeu primordial de cette campagne de rattrapage qui vise à immuniser entre 80 et 90% des enfants âgés entre 5 et 14 ans. Selon le ministère de tutelle, 49% des cas confirmés de rubéole n'avaient pas été vaccinés contre cette maladie. La dernière campagne de vaccination menée dans les établissements scolaires en mars dernier, qui a été aussi largement boudée par les parents, avait toutefois permis l'immunisation de 1,5 millions d'enfants soit seulement 20% de la population concernée par la vaccination. Il faut savoir que le lien de confiance entre les autorités sanitaires et la population a été rompu sous l'effet de la série d'esclandres qui a ébranlé l'opinion publique nationale. Le malheureux épisode du vaccin pentavalent, qui avait endeuillé de nombreuses familles à travers le pays, a laissé des séquelles difficiles à guérir et lourdes de conséquences. Une rumeur sur les risques encourus par les enfants vaccinés contre la rubéole a circulé en mars dernier telle une trainée de poudre dans les écoles et les collèges de la ville. Des personnels de santé auraient même conseillé, sous couvert de l'anonymat, aux parents d'élèves de bouder ce vaccin. Il faut savoir que les médecins de la santé publique continuent de boycotter la vaccination contre la grippe saisonnière. De nombreux médecins refusent catégoriquement d'être immunisés par le vaccin contre la grippe saisonnière pourtant délivré à titre gracieux. Le personnel médical redoute des effets secondaires du vaccin. En 2009, près de 90% du personnel médical de la santé publique avaient boycotté la campagne de vaccination contre la grippe et ce en dépit des assurances des responsables du programme de lutte et de prévention contre la grippe saisonnière, chapeauté par le groupe régional de l'observation de la grippe (GROG), rappelle-t-on.
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Posté Le : 31/12/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com