Pétrole : les prix restent soutenus Economie : les autres articles

Les prix du pétrole ont repris leur ascension ces derniers jours après une période qui les a vus perdre près de 15%, notamment au mois de juin.
Depuis le 29 juin dernier, les prix ont repris, portés par plusieurs facteurs. On se rappelle que le 21 juin, le prix du brent avait chuté en dessous des 90 dollars et que le WTI avait connu une forte baisse en dessous des 80 dollars le baril après un pic à plus de 110 dollars en mars. La reprise des cours du pétrole a commencé avec l'adoption, le 29 juin, d'un accord conclu au sommet de Bruxelles sur la recapitalisation des banques européennes avec un pactole d'environ 120 milliards d'euros, destiné surtout à l'Espagne et à l'Italie. Depuis, le brent comme le WTI ont repris avec plus de 15 dollars pour le premier et 11 dollars pour le second. Le recul des stocks américains et la situation politique au Moyen-Orient ont favorisé cette reprise des cours.
L'attentat de mercredi dernier contre de hauts dirigeants syriens a influé sur les cours, même si la production syrienne est d'environ 400 000 barils par jour. La baisse de la production iranienne suite à l'entrée en application de l'embargo européen, le 1er juillet, est l'autre facteur haussier. Selon des statistiques du secrétariat de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la production de pétrole de l'Iran a chuté d'environ 200 000 barils/jour en juin.
Ainsi, malgré les rapports pessimistes sur l'économie américaine et les perspectives sur l'économie mondiale révélées par le Fonds monétaire international (FMI) dans sa dernière note, les prix semblent plutôt connectés à la situation géopolitique et à certains risques que la situation en Syrie pourrait provoquer dans la région du Moyen-Orient.
L'attentat-suicide de mercredi dernier, qui a visé des Israéliens en Bulgarie, imputé par les autorités israéliennes à l'Iran, a remis au premier plan le différend sur le nucléaire entre l'Occident et l'Iran et la probabilité d'un conflit qui aurait des conséquences sur l'approvisionnement pétrolier à partir du détroit d'Ormuz. Les niveaux de prix atteints par le pétrole jeudi dernier, juste après l'attentat, étaient les plus élevés depuis environ sept semaines. Hier en milieu d'après-midi (15h GMT), les prix ont opéré un recul, mais restaient assez stables avec un baril à 106,39 dollars pour le brent et 91,19 dollars pour le WTI sur le marché américain.