Algérie

Pétrole iranien : L'Afrique du Sud n'a pas décidé sa réponse aux sanctions



L'Afrique du Sud cherche des alternatives au pétrole iranien, qui assure le quart environ de ses approvisionnements, mais n'a pris aucune décision à la suite des sanctions européennes et américaines contre l'Iran, a indiqué le ministère de l'Energie dans un communiqué. Cette mise au point intervient au lendemain d'une déclaration du ministre adjoint des Affaires étrangères Ebrahim Ebrahim, laissant entendre que les importations en provenance d'Iran avaient été suspendues. Aucune décision n'a été prise par le gouvernement sur la question des sanctions car les recherches menées sur les différentes options pour y répondre ne sont pas achevées, a déclaré le ministère de l'Energie dans un communiqué. Le gouvernement mène des pourparlers avec d'autres pays pétroliers pour savoir quel est leur potentiel de livraison, a ajouté le ministère qui se donne jusqu'à la fin mai pour décider. Le gouvernement d'Afrique du Sud envisage toutes les options concernant l'impact potentiel des sanctions américaines et européennes contre l'Iran, a-t-il ajouté. Des discussions se poursuivent, y compris avec l'Iran, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, la Malaisie, l'Angola et d'autres. L'Afrique du Sud tente notamment avec les Etats-Unis de cerner la nature des sanctions mais aussi pour leur faire comprendre leur impact potentiel sur l'Afrique du Sud et la région d'Afrique australe, selon le communiqué. L'Afrique du Sud, premier importateur africain de pétrole iranien, est un pays clé dans la campagne menée par les Etats-Unis en faveur d'un durcissement des sanctions contre l'Iran et un possible embargo sur l'achat de pétrole brut iranien. En janvier, le vice-ministre américain Daniel Poneman s'était rendu à Johannesburg pour une entrevue avec Mme Peters. Le ministère a assuré que les consommateurs n'avaient rien à craindre. Il n'y a pas besoin de paniquer, le gouvernement fait tout son possible pour sauvegarder l'approvisionnement en pétrole à long terme, a-t-il dit. M. Ebrahim Ebrahim avait jugé que toute l'affaire portait atteinte à la souveraineté de l'Afrique du Sud qui devrait pouvoir acheter du pétrole là où elle veut mais dont la marge de man'uvre est restreint si elle veut éviter le choc des sanctions, selon ses propos rapportés par l'agence sud-africaine Sapa.
Les syndicats critiquent les courbettes du gouvernement
Les syndicats sud-africains ont critiqué l'attitude du gouvernement face aux menaces de sanctions américaines contre l'Iran et les pays lui achetant du pétrole, demandant que cessent les courbettes face aux impérialistes américains. Les syndicats, représentés dans la grande confédération Cosatu, s'inquiètent de ce que le ministère sud-africain de l'Energie discute avec les Etats-Unis et d'autres fournisseurs pétroliers pour parer à ces possibles sanctions à partir du 28 juin. Les nouvelles sanctions sont justifiées au nom d'allégations non démontrées faites par les Etats-Unis et certains Etats de l'Union européenne qui affirment que les revenus du pétrole pourrait servir à développer des armes nucléaires, a critiqué la Cosatu dans un communiqué condamnant cette politique américaine. Cosatu demande que le gouvernement de l'Afrique du Sud cesse ses courbettes face aux impérialistes américains et adopte uniquement des politiques servant au mieux les intérêts du pays et de ceux des pays en développement, a ajouté la confédération. L'Afrique du Sud, premier importateur africain de pétrole iranien, est un pays clé dans la campagne menée par les Etats-Unis vers un durcissement des sanctions contre l'Iran et un possible embargo sur l'achat de pétrole brut iranien. Pretoria n'a pas encore arrêté sa position, mais le gouvernement envisage toutes les options, y compris celle de trouver une option alternative au pétrole iranien, qui couvre actuellement un bon quart environ de ses approvisionnements.


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