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Les cours du pétrole ont remonté jeudi en fin d'échanges européens dans un marché porté par des paramètres qui plaident pour son rééquilibrage : réserves américaines en baisse, hausse des prix appliqués par l'Arabie Saoudite en Asie, tensions géopolitiques et prévisions de l'AIE soulignant la hausse de la demande.Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 60,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 11 cents par rapport à la clôture de mercredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude pour le contrat de décembre prenait 8 cents à 54,38 dollars. Mercredi, le brent avait atteint 61,70 dollars, à son plus haut depuis juillet 2015, tandis que le Light Sweet Crude avait touché son plus haut depuis janvier à 55,22 dollars. Les prix ont reculé en cours de séance mercredi avant de se ressaisir jeudi.
Ainsi, cette tendance confirmée hier vendredi montre que le marché commence à se rééquilibrer comme le souhaitent les producteurs signataires de l'accord sur la limitation de l'offre. D'autant que les chiffres sur les réserves des Etats-Unis restent encourageants au moment où les extractions des schistes dans ce pays ont augmenté. «Le rapport du Département américain de l'Energie (DoE) a fait état d'une baisse des réserves des Etats-Unis la semaine dernière et si les investisseurs ont préféré encaisser leurs bénéfices, le rapport reste encourageant pour les prix», a estimé Tamas Varga, analyste chez PVM.
Mais les marchés observent surtout la démarche de l'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial et tête de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
En effet, a fait remarquer Michael Tran, analyste chez RBC CM, «Saudi Aramco (le géant saoudien du pétrole) a fait grimper ses prix officiels du brut à destination de l'Asie jeudi matin, et ce, pour le troisième mois consécutif». Ce qui est, selon lui, le signe que l'Arabie Saoudite estime que le marché se rééquilibre. Il a expliqué que «les Saoudiens ne se permettraient pas de remonter à nouveau les prix si l'offre n'était pas réduite, car ils ne veulent pas perdre plus de part de marché», sachant, a-t-il noté, qu'il y a d'importants afflux de pétrole africain vers la Chine.
Or, a souligné Matt Smith de ClipperData, «les dirigeants saoudiens ne cessent de répéter qu'ils sont en faveur de l'extension, et les Russes semblent aussi d'accord». Et d'ajouter : «Les investisseurs sont en tout cas en majorité positionnés en faveur d'une augmentation des cours.» Les analystes de Commerzbank, eux, focalisent sur l'évolution de l'offre. Ils ont estimé que «les rapports sur la production de l'Opep attendus cette semaine devraient soutenir cette hausse dans la mesure où ils devraient montrer que les limites de production ont de nouveau été bien respectées en octobre». «Les baisses de production de l'Opep, les tensions géopolitiques au Proche-Orient et la pause dans les opérations de forage aux Etats-Unis ont dominé les gros titres ces derniers temps, autant d'éléments de nature à faire grimper les cours de l'or noir», a renchéri Stephen Brennock, analyste chez PVM.
Cette offre en baisse conjuguée à la hausse de la demande comme l'a souligné l'Agence internationale de l'Energie (AIE), représentant les consommateurs, plaide pour le rééquilibrage du marché. Elle prévoit une demande solide et évoque un rééquilibrage du marché. Ce qui consoliderait les prix à plus de 60 dollars dans les mois à venir.


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