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Le retour de l'Iran sur le marché pétrolier, après la levée des sanctions occidentales imposées à ce pays depuis 2012, risque de compromettre davantage la reprise des cours du baril de brut passé au-dessous de la barre des 30 dollars, pour la première fois depuis douze ans. Vendredi, en fin d'échanges européens, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, valait 29,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,92 dollar par rapport à la clôture de jeudi et son niveau le plus bas depuis le 9 février 2004. "En prenant en compte les conditions sur le marché mondial et le surplus existant, l'Iran est prêt à relever ses exportations de pétrole brut de 500 000 barils par jour", a déclaré le vice-ministre iranien du Pétrole, Amir Hossein Zamaninia, cité par l'agence de presse Shana.L'Iran n'a cessé de répéter, ces derniers mois, qu'il n'était pas prêt à faire de concession sur sa production, une fois l'accord sur le nucléaire entré en application, prévoyant d'inonder le marché pour atteindre un million de barils d'ici à la fin de 2016. Le retour sur le marché pétrolier de l'Iran, quatrième réserve de brut au monde, inquiète les monarchies pétrolières du Golfe. Signe de cette fébrilité, les Bourses de l'Arabie saoudite et des monarchies pétrolières du Golfe.La Bourse saoudienne, la plus importante des pays arabes, a clôturé sur une baisse 5,44% après avoir chuté en séance à plus de 7%. L'Abu Dhabi Securities Exchange a cédé 4,24%. Le Kuwait Stock Exchange a reculé de 3,2%. Depuis le début de l'année, les sept marchés du Golfe ont perdu plus de 130 milliards de dollars de leur capitalisation totale qui est estimée actuellement à 800 milliards de dollars. Si l'Algérie a fait preuve, jusqu'à maintenant, d'une certaine résilience, l'année 2016 s'annonce encore plus difficile que l'année 2015.D'autant que l'Iran détient d'importantes réserves de gaz. Le gouvernement semble n'avoir pas anticipé ce retour de l'Iran, en tablant sur un prix moyen du baril de pétrole de 45 dollars dans l'élaboration du budget 2016.L'année passée, la chute des prix du pétrole a, très fortement, impacté les recettes du pays.La chute des prix du pétrole, associée à une baisse des quantités d'hydrocarbures exportées de 3,09 % au cours des neuf premiers mois de 2015 (4,57% au cours du premier semestre de 2015) comparativement à la même période de 2014, s'est traduite par un niveau d'exportations d'hydrocarbures de seulement 25,79 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de l'année écoulée, contre 46,86 milliards de dollars une année auparavant. Une telle contraction de 45% (-21,06 milliards de dollars) confirme l'ampleur du choc externe qui a pesé en 2015 sur l'économie nationale, très vulnérable à la ressource hydrocarbures. Selon le dernier rapport de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (Energy information administration), le Brent devrait progresser à 40 dollars en 2016. Mais ce léger rebond ne va se produire qu'à partir d'avril prochain, selon les pronostics de cette agence qui table sur un baril à 50 dollars en 2017, et de 56 dollars durant le dernier trimestre 2017.M. R.




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