Nouveaux records
Les prix du pétrole ont atteint de nouveaux records, à plus de 55 dollars le baril pour le brut de référence américain, en raison d?inquiétudes sur des difficultés d?approvisionnement cet hiver quand la demande sera encore plus vive. Le baril de référence américain Light Sweet Crude pour livraison en novembre a battu un nouveau record lors des échanges électroniques en Asie, à 55,33 dollars. C?est la première fois qu?il atteint ces niveaux depuis le début de la cotation de ce pétrole à New York en 1983. A Londres, le Brent à échéance de décembre tournait toujours autour des 50 dollars le baril, mais restait loin de son record établi le 12 octobre à 51,50 dollars. Les prix se stabilisent sur des prises de bénéfices, « mais tous les signes indiquent qu?ils devraient de nouveau s?apprécier, probablement dans le sillage des cours des produits raffinés », estime Christopher Bellew, opérateur à la maison de courtage Prudential Bache, cité par l?AFP. « Le marché reste soutenu par les inquiétudes au sujet de l?approvisionnement cet hiver et des risques de perturbations dans la production pratiquement dans tous les pays producteurs », souligne-t-il. Le marché redoute des difficultés d?approvisionnement cet hiver alors que les stocks américains de fioul domestique de chauffage sont inférieurs de 15% à la normale saisonnière et au plus bas niveau jamais enregistré à cette époque de l?année. Le climat va en plus se refroidir à l?approche de l?hiver dans le nord-est des Etats-Unis, où la majorité du fioul de chauffage américain est consommée. La situation demeure incertaine au Nigeria malgré la suspension de la grève générale jeudi, une autre grève continue d?affecter le secteur pétrolier en Norvège, et quelque 462 000 barils par jour manquent toujours à l?appel dans le golfe du Mexique en raison des dégâts causés par le cyclone Ivan. En outre, les menaces d?attaques et de sabotages visant les infrastructures et les ressources pétrolières en Irak persistent, ce qui risque de ralentir les projets d?augmentation de la production de brut, a déclaré, samedi dernier à l?AFP, le ministre du Pétrole, Thamer Ghadbane. Selon les analystes, les cours ne sont pas dopés par les spéculateurs, mais bien par la fragilité de l?équilibre entre l?offre et la demande.
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Posté Le : 19/10/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. E.
Source : www.elwatan.com