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Les cours du pétrole new-yorkais ont terminé pratiquement à l'équilibre avant-hier, dans un marché sans élan et hésitant entre des chiffres décevants sur l'économie américaine et une amélioration en vue de la demande mondiale.Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars a cédé 2 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), pour s'établir à 100,35 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le dernier jour de cotation, a terminé à 108,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 6 cents par rapport à la clôture de la veille. Après le rapport sur les réserves de produits pétroliers mercredi ayant montré une hausse des réserves de brut aux Etats-Unis mais aussi une nette baisse des stocks à Cushing, où est entreposé l'or noir servant de référence au WTI, le prix du baril américain avait grimpé à son plus haut en quatre mois. "Depuis, on a un peu fait du surplace autour de la barre des 100 dollars", a observé Matt Smith, de la lettre d'information The Daily Distillation. Parmi les éléments ayant permis au cours du pétrole de se maintenir figure selon lui l'accès de faiblesse du dollar. Un billet vert moins élevé face aux autres devises rend en effet plus attractifs les achats de brut libellés en monnaie américaine. Le dernier rapport de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) a aussi apporté son soutien. Après l'Agence américaine à l'Energie mardi et l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) mercredi, c'était en effet au tour jeudi de l'organisation basée à Paris de réviser à la hausse sa prévision de demande mondiale de pétrole pour cette année. L'AIE a aussi mis en avant le fait que les stocks commerciaux des pays développés étaient au plus bas depuis six ans fin 2013, et ont affiché lors du quatrième trimestre leur plus forte baisse depuis 1999. Selon Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion, les investisseurs sont aussi restés sur le qui-vive en surveillant l'évolution de la situation en Libye, où de nouveaux mouvements de protestation ont gêné la production et l'acheminement de brut, et au Venezuela, important pays producteur, où des milliers d'étudiants et de militants de l'opposition sont descendus mercredi dans les rues des grandes villes pour protester contre la vie chère et l'insécurité, au cours de manifestations qui ont fait au moins trois morts. Les indicateurs du jour sur l'économie américaine étaient eux décevants. Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont d'une part reparties à la hausse aux Etats-Unis pour la semaine close le 8 février. Or les investisseurs craignent généralement qu'une hausse du chômage se traduise par une moindre consommation énergétique. Le recul surprise des ventes au détail en janvier, de 0,4% alors que les analystes anticipaient des ventes stables, n'était pas de nature à rassurer le marché sur la vigueur de la reprise dans le pays, premier consommateur mondial d'or noir. La tempête de neige qui sévissait sur la côte nord-est des Etats-Unis a aussi pu jouer un rôle selon Carl Larry de Oil Outlooks and Opinion. De nombreuses personnes n'ont pu se rendre au travail et les courtiers présents "ont sans doute joué la prudence en retirant leurs positions". En Asie, les cours du pétrole se repliaient en fin de matinée, après avoir atteint la veille un plus haut depuis octobre, mais les pertes étaient limitées grâce aux perspectives de hausse de la demande en Chine et aux Etats-Unis. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars cédait 18 cents à 100,19 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance abandonnait 7 cents à 108,72 dollars. Malgré ce léger repli, les cours restaient soutenus par la hausse des importations de brut en janvier en Chine et la poursuite d'une politique monétaire américaine accommodante, a indiqué Sanjeev Gupta, chef de la division pétrole et gaz au cabinet de consultants EY.




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