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PÉTROLE


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Les cours dégringolent sous 90 dollars
Selon des experts, l’annonce et les répercussions de la faillite de Lehman ont pesé sur les perspectives de demande et sur les cours. Les prix du pétrole ont poursuivi hier leur chute après la quasi-faillite de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers. Le baril de Brent, livraison en novembre, s’échangeait à 91,34 dollars, en baisse de 2,90 dollars à Londres alors que le Light sweet crude, livraison en octobre, valait 92,92 dollars à New York, en baisse de 2,79 dollars. Lors des échanges asiatiques, les prix ont dégringolé jusqu’à 89,90 dollars à Londres, un seuil sous lequel il n’était pas passé depuis le 8 février dernier. «L’annonce et les répercussions de la faillite de Lehman ont pesé sur les perspectives de demande et sur les cours», commentaient les experts. Lundi à New York, les prix du pétrole avaient déjà fortement reculé, victimes des inquiétudes sur la demande à la suite des nouveaux développements dans la crise financière, qui pourraient peser sur l’économie.L’ouragan Ike, qui avait un peu fait remonter les cours en fin de semaine, sa trajectoire devant toucher d’importantes régions pétrolières du sud des Etats-Unis, aurait fait moins de dégâts qu’on ne pouvait s’y attendre, selon les premiers bilans. Selon le service américain de la gestion des ressources minières, la majorité des sites pétroliers du golfe du Mexique, semblent avoir été épargnés par Ike. Sur les 3800 plates-formes et autres installations pétrolières que compte la région, une dizaine seulement a été touchée.De son côté, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a révisé hier ses prévisions de hausse de la demande de brut en 2008, dans le monde, à 1,02% contre une précédente estimation de 1,17% suite à la persistance du ralentissement de l’économie aux Etats-Unis. Dans son rapport mensuel de septembre, publié hier à Vienne, le cartel a légèrement revu à la baisse sa prévision pour 2009, relative à la demande mondiale de brut, de 1,00%, contre 1,03% le mois précédent.Cela représente une différence de 20.000 barils par jour en moins, à 87,66 millions de barils par jour (mbj), que les prévisions publiées en août. «La demande de brut des pays industrialisés a affiché un nouveau recul en août, en raison d’une chute abrupte de la demande de pétrole aux Etats-Unis. Ce recul de 0,8 mbj sur un an en août est le résultat du ralentissement de l’économie et des prix élevés dans le commerce de détail», a noté l’Opep. En revanche, le rapport souligne que la forte hausse, qui est de 4%, de la demande pendant l’été, des pays en développement, essentiellement Chine, Moyen-Orient et Asie, «a permis de compenser le recul de la demande dans les pays industrialisés».Se basant sur les données les plus récentes qui indiquent une «forte baisse inattendue de la demande de brut en Amérique du Nord», l’Opep table désormais sur une demande de 86,79 mbj en 2008, soit 120.000 barils par jour de moins que les prévisions publiées en août.Côté prix du baril, celui calculé selon un panier des bruts produits par les 13 pays du cartel, a chuté d’environ 30% en l’espace de deux mois, note encore le rapport du cartel partant d’un record de près de 141 dollars le baril début juillet. «A la mi-septembre le prix du baril du panier Opep a même chuté sous la barre symbolique des 100 dollars à près de 91 USD sous la pression continue des problèmes dans le secteur financier», a encore souligné le rapport en rappelant les dernières turbulences aux Etats-Unis où l’une des plus grandes banques d’affaires, Lehman Brothers, vient d’être placée sous la protection de la loi sur les faillites.
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