Cette augmentation de capital fait de Petrobras, avec une capitalisation boursière de 220 milliards de dollars, est l’une des plus importantes de l’histoire, selon le ministre brésilien des Finances Guido Mantega, repris par l’AFP. Ainsi, la levée de fonds doit permettre à Petrobras de financer son plan d’investissements de 224 milliards de dollars d’ici à 2014 pour exploiter les gisements de pétrole dits «pre-sal» découverts récemment en haute mer jusqu’à 7 000 mètres de profondeur de l’océan Atlantique, sous une épaisse couche de sel.
Les nouveaux titres ont commencé à être négociés vendredi à Wall Street et devaient l’être seulement aujourd’hui à Sao Paulo. A New York, les actions s’échangeant à 16,07 dollars, en hausse de 2,55% en début de séance.
L’émission des nouveaux titres de Petrobras est la ou l’une des plus grandes jamais réalisées avec celle du japonais Nippon Telephone and Telegraph Corp. qui avait levé en 1987 36,8 milliards de dollars, soit aujourd’hui l’équivalent de 68,6 milliards de dollars.
Petrobras avait indiqué dans la nuit de jeudi avoir offert 2,29 milliards de nouvelles actions ordinaires à un prix de 29,65 reais (environs 17,25 dollars) et 1,78 milliard de titres préférentiels à 26,3 reais (environs15, 3 dollars). Cela équivaut à 115 milliards de reais, soit 66,89 milliards de dollars au cours du jour. Lors d’une conférence de presse à la bourse de Sao Paulo, le ministre des Finances, Guido Mantega précisera que la participation de l’Etat au capital de Petrobras passait de près de 40% à 48%. Il est à rappeler que l’Etat détenait jusqu’à présent 39,8% du capital du pétrolier, mais avait le contrôle du groupe car ses droits de vote s’élevaient à 57,4%.
Petrobras possède des réserves confirmées de 14 milliards de barils de brut, réserves qui pourraient tripler avec le volume de pétrole enfoui dans les gisements en eaux très profondes et faire du Brésil l’un des grands pays exportateurs de brut. Le pétrolier brésilien prévoit en 2014 une production moyenne de 3,9 millions de barils par jour - dont un million de bpj extrait des grandes profondeurs - et de 5,4 millions en 2020, contre une moyenne de 2,6 mbj aujourd’hui. Le Brésil est le 12ème producteur mondial de brut, selon l’Agence américaine d’information sur l’Energie.
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Posté Le : 27/09/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rédaction économie
Source : www.elwatan.com