Le trio (Ouyahia-Sidou-Saïd et Hemiani) avait décidé sans nous consulter que 3 000,00 DA d'augmentation mensuelle du SNMG nous seront largement suffisants pour nourrir et habiller nos familles, instruire nos enfants, payer notre loyer, gaz, électricité, eau; etc.
Sur les 3 000,0 DA on nous retiendra notre part de sécurité sociale et l'IRG (le barème IRG/salaires n'a pas été modifié en conséquence). Ce qui nous restera que 2 570,00 DA pour combler le vide provoqué par l'inflation sauvage engendrée par les vautours qui nous dévorent chaque jour avec de la pomme de terre à 100,00 DA le kilo, l'oignon à 50,00 DA, l'orange à 100,00 DA, la pomme à 180,00 DA, sans compter les autres légumes indispensables dont les prix sont inabordables à notre malheureuse bourse, ces vautours sont devenus insatiables. D'autres charognards à l'affût de chaque occasion pour se remplir les poches (ou les sacs) ont profité des dernières intempéries pour s'engraisser sur notre dos. Aussi la bouteille de gaz nous a été imposée à 800,00 et 1 000,00 DA, sans que les autorités soulèvent leur petit doigt pour nous protéger. Pratiquement tous les commerçants ont trouvé la voie libre et le filon pour nous soutirer notre sueur et notre sang. Les derniers à suivre ce processus sont les boulangers. Ils ont trouvé l'astuce de nous faire payer la baguette de pain à 10,00 DA. Ils la qualifient de pain amélioré. Ils la décorent de quelques grains de nigelle, ils la saupoudrent de quelques grammes de semoule ou d'orge pour nous la faire passer comme pain de semoule ou d'orge, avec un poids de 160 g au lieu de 250 g réglementaires. Certains imams se mettent de la partie dans leur prêche du vendredi, ils glorifient le commerce qu'ils couvrent de la bénédiction d'Allah. Cependant, ils invitent les pauvres à ne pas suivre la voie des riches, car Allah leur garantit le paradis en l'Au-delà sans passer par le purgatoire. Ainsi, ils devanceront les riches de 5 siècles !
Et vogue la galère !
Les commerçants ambulants qui se sont accaparés les trottoirs nous interpellent à notre passage et nous honorent du titre de hadj pour mieux nous soutirer les quelques dinars qui nous restent dans la poche. Et quand nous leur demandons pourquoi ils nous collent ce titre de hadj, ils nous répondent que c'est par respect et qu'ils nous accordent une certaine considération, et si nous ne le sommes pas encore, ils nous le souhaitent de le devenir ! Ma réponse à moi est toujours ainsi : «Je ne m'appelle pas l'hadj, je m'appelle Gaston ! Je ne suis pas arabe ! Je suis algérien dont les ancêtres sont les Berbères ! »!
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Posté Le : 09/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Mohamed
Source : www.lesoirdalgerie.com