Algérie

Pétition internationale pour saisir la CPI La Suisse en est l'initiatrice



Pétition internationale pour saisir la CPI                                    La Suisse en est l'initiatrice
Face à l'escalade continue en Syrie et l'accroissement du nombre de victimes, la Suisse a envoyé hier, au Conseil de sécurité, une pétition signée par 52 pays, dont des Etats européens, réclamant la saisie de la CPI. La Syrie n'ayant pas adhéré à la création de la CPI, il faut une intervention du Conseil de sécurité pour que la cour soit saisie. L'Osdh a recensé plus de 3 500 enfants tués depuis le début, le 15 mars 2011, d'une contestation populaire qui s'est ensuite militarisée. Dimanche, 16 enfants ont péri, selon l'ONG. Après avoir accusé l'armée de l'air d'utiliser des bombes à sous-munitions, Human Right Watch a affirmé que les troupes au sol utilisaient désormais également, ces armes bannies par une convention internationale que Damas n'a pas ratifiée. Mais un danger supplémentaire guette les femmes dans la guerre civile: le viol, désormais principale raison de leur exil, selon l'organisation International Rescue Committee. «Beaucoup de femmes et de filles ont raconté avoir été attaquées en public ou chez elles, en général par des hommes armés. Ces viols, parfois collectifs, se déroulent souvent sous les yeux de membres de la famille», rapporte l'ONG. Les victimes qui survivent à ces attaques en parlent rarement en raison «des normes sociales et du déshonneur que représente le viol pour les (victimes) et leur famille», selon elle.
Le conflit a poussé à la fuite des centaines de milliers de Syriens, dont plus 600 000 sont enregistrés auprès du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés. La Ligue arabe va envoyer une mission en Irak, en Jordanie et au Liban pour évaluer les besoins de ces pays d'accueil avant un sommet des donateurs fin janvier, à Koweït. Dans un autre pays frontalier, la Turquie, un obus tiré depuis la Syrie s'est écrasé sans faire de victime, selon les télévisions locales.
Le président, Bachar al-Assad, contesté depuis près de deux ans par une révolte devenue guerre civile, n'envisage aucune transition qui ne serait pas entièrement contrôlée par son régime, Moscou, son grand allié, estimant «impossible» de l'évincer du pouvoir. Alors que le conflit entre mardi dans son 23e mois, avec plus de 60 000 morts selon l'ONU, les médias officiels syriens ont mené une nouvelle charge contre l'émissaire international Lakhdar Brahimi, un «touriste âgé» qui devrait selon eux laisser les Syriens «tranquilles» s'il n'a pas de solution à proposer. Les autorités ont lancé une campagne de dénigrement à l'encontre du diplomate algérien, après ses critiques contre le plan de sortie de crise proposé le 6 janvier par M. Assad, qui a rejeté tout départ du pouvoir. Déterminées à écraser la rébellion, qualifiée de «terroriste» par le régime, les troupes du régime menaient lundi de nouvelles opérations meurtrières, notamment près de Damas, où se concentrent désormais raids et combats.
R. I.


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