Algérie

Petites phrases, beaucoup de non-dits



Petites phrases, beaucoup de non-dits
La traditionnelle sortie de promotions de l'Académie interarmes de Cherchell était une occasion pour le chef d'état-major de l'ANP d'aborder certains dossiers chauds de l'actualité dont la situation au Sahel. En présence du président Bouteflika, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, n'a pas manqué de signaler les défis qui attendent l'Algérie dans la sous-région, non sans souligner l'existence de pressions extérieurs qu'il n'a pas nommées. Alors que Londres et Paris considèrent l'Algérie comme étant la clé de toute solution dans la crise qui secoue le nord du Mali en particulier, le ministre burkinabé des Affaires étrangères n'en pense pas moins.
En visite hier à Alger, Djibril Bassolé a estimé que 'le rôle de l'Algérie pour le règlement de la crise au Mali est extrêmement important". Alors que la situation se dégrade au nord du Mali, les délégations étrangères n'ont pas cessé d'affluer à Alger. Le président Bouteflika a reçu lundi l'envoyé spécial de son homologue ivoirien Alassane Ouattara, chef en exercice de la Cédéao. Alger connaît 'mieux que nous (Cédéao) ce problème", a-t-il dit.
En faisant référence à l'Accord d'Alger du 4 juillet 2006 pour la restauration de la sécurité dans la région de Kidal, conclu entre la rébellion touareg et le gouvernement malien, l'envoyé ivoirien semblait partager le point de vue algérien, à savoir qu'une solution 'politique négociée" pouvait mettre fin à la crise dans ce pays frontalier.
Si l'Algérie a adopté une ligne de non-ingérence, tout en affirmant son attachement à l'intégrité territoriale de ce pays, c'est dans ce souci majeur d'éviter une intervention militaire étrangère qui pourrait servir de prétexte à certaines puissances pour réaliser d'autres objectifs inavoués. En procédant à l'ouverture de la session du Comité international des services de renseignement et de sécurité africain, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a laissé entendre que le danger n'est pas là où l'on croit qu'il se trouve. 'Ces menaces se superposent et s'autoalimentent pour créer un contexte défavorable, voire hostile", a-t-il souligné. Des petites phrases avec beaucoup de non-dits qui reflètent une complexité qui n'est pas née du coup d'Etat du 22 mars, mais qui remonte à bien loin.


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