Photo : Makine F. Décidé en juillet dernier, le programme de mis à niveau de 200 000 PME pour lequel un budget de plus de 3 milliards d'euros a été consacré ne sera pas mis en œuvre dans l'immédiat. Son application est désormais à la phase de sensibilisation et de communication en vue de vulgariser la nouvelle composante du programme en question ainsi que ses fondements. «Le nouveau programme de mise à niveau des PME résulte de maturation d'une concertation de toutes les parties prenantes. Nous sommes arrivés à définir les fondamentaux de ce programme national et nous sommes en train de déployer un programme de communication pour l'appropriation et la compréhension des mesures», c'est ce qu'a indiqué M. Amouri Brahiti, directeur général de la PME et de la Promotion des investissements lors de son intervention hier sur les ondes de la chaîne III. Il soutiendra qu'il est nécessaire de prendre le temps qu'il faudra pour la mise en application de ce programme car il est question «d'encadrer la dépense publique et de codifier les textes de la mise en œuvre». Eu égard à l'importance de l'enveloppe financière, il est judicieux, souligne-t-il, de s'assurer de la traçabilité des dépenses par la mise en place de garde-fous et la multiplication de rencontres d'explication. «Le nouveau programme de mise à niveau apporte une nouvelle composante que nous devrions expliquer aux opérateurs. Il s'agit d'enclencher le processus d'amélioration de la qualité, de l'intégration du concept de la normalisation, la maîtrise de technologie et l'investissement matériel ainsi que l'amélioration de la productivité», souligne-t-il tout en informant que cinq rencontres régionales ont été organisées dans ce cadre et ont vu la participation de 1700 PME. «En  deux mois, il y a eu 200 PME qui ont exprimé leur adhésion au nouveau programme de mise à niveau. Nous avons traité une centaine qui sont devenues éligibles», a-t-il indiqué. M. Brahiti a rassuré de l'existence d'un potentiel d'expertise «capable» pour la mise en œuvre de ce programme tout en indiquant, toutefois, que le déficit est constaté dans certaines filières pointues.  Il a, dans la foulée, souligné que 63% des PME ayant bénéficié de l'ancien programme de mise à niveau se disent satisfaites. Pour M. Brahiti, le secteur de la PME n'est «pas en souffrance dans la mesure où depuis une décennie, nous constatons un train de croissance de 9%». A fin 2010, la population des PME se chiffrait  à 618 000 avec 42 660 nouvellement créées. Le plan statistique fait état d'un autre côté de la cessation d'activité de 7900 PME. Une situation qualifiée de logique par le même responsable qui explique que «c'est tout à fait normal que des entreprises disparaissent et d'autres émergent. Il faudrait juste faire attention à ce que la proportion de la création ne soit pas inférieure à la proportiondes disparitions».  Sur l'objectif de créer 200 000 PME d'ici à fin 2014, il a indiqué que les dernières mesures prises par le Conseil des ministres du 22 février sont favorables. Optimiste, il a même indiqué que ce chiffre sera dépassé. «Nous allons arriver à 800 000 PME», a-t-il avancé avant d'ajouter que des expertises se font chaque trimestre au niveau des wilayas en vue d'établir des diagnostics et relever les préoccupations des PME. «Nous avons développé une démarche de dialogue et nous comptons développer les structures d'animation locale. Dans ce cadre, nous avons envisagé de réaliser 50 projets dont 13 centres de facilitation et 8 pépinières d'investissement sont déjà réceptionnées. En  2011, nous aurons 20 centres de facilitation et 9 pépinières nouvelles dédiées à l'accompagnement et la formalisation des bisness plan des porteurs des projets et à l'hébergement des PME et des TPE innovante».  Sur le plan financement, le DG de la PME a fait remarquer que des efforts ont été consentis par les pouvoirs publics d'autant que 52% des crédits à l'économie, estimé à 3200 milliards, sont réservés à la PME et au micro-investissement. Plus de 551 certificats de garanties, dont une centaine émane du  FGAR, pour un montant global de 11 milliards DA, ont été attribués. Avant de conclure son intervention, le DG de la PME a fait savoir que le département ministériel est sur un travail afin de définir les secteurs d'activité à développer, soulignant que le secteur industriel reste «vierge».
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Posté Le : 05/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Wassila Ould Hamouda.
Source : www.horizons.com