Algérie

Petite enfance: Les gérants de crèches dénoncent le marché parallèle


L'on parle peu du secteur de la petite enfance (crèches, associations, académies pour enfants) en dépit de leur importance. C'est un secteur qui permet aux enfants de se distraire à travers des jeux et des activités éducatifs et de se sociabiliser. Tout en les accompagnant dans leur découverte du monde extérieur dès leur plus jeune âge. Il faut aussi admettre que ces établissements de petite enfance permettent également aux parents de trouver un certain équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie familiale. L'on compte en Algérie 4.000 crèches réparties sur le territoire national dont la grande majorité est située dans les centres de grandes villes. Et celles-ci sont placées sous la tutelle du ministère de l'Action sociale et de la Solidarité nationale.« Aujourd'hui, nous dira M. Abderrahmane Daouadji, membre de la fondation Rawdati DZ, plusieurs crèches notamment privées ont fermé leurs portes ces dernières années pour des raisons économiques, notamment en dehors des grandes villes où elles sont concurrencées par des associations à caractère religieux ou culturel, ou par ce qu'on appelle les académies pour enfants de sciences et de calculs et autres ».
Le nombre de ces associations et de ces académies avoisine les 8.000, selon notre interlocuteur qui affirme que ces associations sont plus prisées par les citoyens, notamment en dehors des grandes villes, en raison des tarifs pratiqués. Ils offrent leurs services de garderie à 3.000 DA/mois, dit-il. En précisant que ces établissements éducatifs gérés par des associations ne sont pas soumis au contrôle et au respect des cahiers des charges comme les crèches. Il ajoute que les crèches, contrairement aux associations qui ont des espaces pour la petite enfance, sont soumises à des contrôles périodiques des services relevant du ministère de l'Action sociale et de Solidarité nationale. Des contrôles effectués aussi par les services de la sécurité sociale et des services techniques des collectivités locales, ceux des impôts et autres. Selon M.Daouadji, « nous sommes contrôlés que ce soit sur le plan de l'hygiène et de la sécurité que sur le plan pédagogique et les aspects administratifs conformément aux cahiers des charges ». Et de souligner que pour le respect des cahiers des charges, les gérants des crèches doivent investir dans la structure ou l'établissement accueillant les enfants, le personnel éducatif et dans les moyens sanitaires et d'hygiène. Il précise que tous ces exigences ont un prix, ce qu'on appelle les charges, ce qui ne permet pas aux gestionnaires de concurrencer les associations qui activent anarchiquement dans le secteur et qui ne sont pas soumises à des charges et à un contrôle comme les crèches agréées.
Pour rappel, les participants au 3ème Forum national des directeurs de crèches qui s'est déroulé les 29 et 30 juillet dernier à l'Hôtel Marriott, à Alger, ont mis l'accent sur la nécessité d'assainir le secteur. Et ce en imposant des cahiers des charges pour toute association ou organisation ayant pour mission la garderie d'enfants, au même titre que les crèches.
Les participants au forum organisé par la fondation Rawdati DZ venant de 42 wilayas du pays ont fait appel à la contribution et au soutien de l'Etat pour le secteur.
Et ce, en soutenant directement les parents salariés afin de couvrir les dépenses de garde de leurs enfants en âge de maternelle, à l'instar de ce qui se fait dans certains pays développés.
Les participants au forum ont également insisté sur la mise sur pied de certaines mesures de soutien pour accompagner certains établissements de la petite enfance dans la prise en charge de certaines charges lourdes, notamment au profit des crèches jeunes et émergentes.
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