Pétarades nocturnes

Une pollution sonore patente tend à s'installer dans la durée, sans que les autorités compétentes ne bougent le petit doigt: il s'agit du phénomène des motos «amputées» de leur tuyau d'échappement. Les rues de Chetouane sont infestées de ces deux roues «nuisibles». Leurs pétarades assourdissantes troublent la quiétude des gens, notamment pendant la sieste et durant la nuit, tombant ainsi sous le coup de trouble (atteinte) à la quiétude d'autrui et tapage nocturne, selon la loi. Au défaut de port de casque, s'ajoute la nuisance sonore. Jusqu'à quand cette nouvelle race de «délinquants» motorisés continuera-t-elle à jouir de l'impunité ? A Sebdou, et suite à plusieurs plaintes de citoyens, la police a réagi en verbalisant les contrevenants qui ont vu leurs engins «manipulés» mis en fourrière. Visiblement, la règle du pollueur payeur, version sonore, semble avoir trouvé un terrain d'application là-bas. Bravo pour cette première. Espérons que cette «initiative» fera des émules parmi leurs collègues des autres sûretés, pour que la devise «police de proximité» ne soit pas un slogan creux, un vain mot.

Par ailleurs, il serait souhaitable, toujours dans le cadre des nuisances sonores, de réglementer la circulation des vendeurs de détergents (dont la qualité douteuse devrait attirer l'attention des services de la DCP) qui font un usage immodéré de haut-parleurs sans se soucier de la quiétude de leurs «clients». Quant aux échos stressants des DJ et autres klaxons fêtards, n'en parlons pas, car c'est vraiment l'overdose «létale» en cette saison estivale...