Algérie

Pessimisme grandissant quant à une prochaine solution politique au Liban



Vers un 14e report de l?élection présidentielle L?agenda politique interne est suspendu aux résultats de l?enquête sur les affrontements de dimanche dernier. Beyrouth : De notre envoyé spécial La tempête de neige qui a frappé le Liban depuis mardi dernier, a relativement préservé la paix civile dans un climat de guerre des mots entre l?opposition et la majorité autour des affrontements du « dimanche noir », la semaine dernière. Ce qui n?a pas empêché des individus de lancer une grenade jeudi soir contre un char de l?armée stationné dans le secteur Sainte Thérèse à Hadith, et des hommes armés de se regrouper à Laylakeh avant d?être dispersés par les forces de l?ordre. L?enquête sera bouclée dans « quelques jours », a affirmé avant-hier le procureur militaire Jean Fahd. Chaque version des événements sert un camp, d?où, selon des observateurs, la nécessité d?éclairer au plus vite l?opinion publique sur ce qui s?est réellement passé. Une demande que le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a directement adressée au général Michel Sleiman, chef de l?armée et candidat du compromis à la présidence de la République. Un Hezbollah qui a été dur avec l?armée au lendemain des affrontements. « Le comportement de l?armée n?a pas été conforme aux normes requises. Ils étaient nerveux et affolés. L?armée n?a pas été à la hauteur de la tâche qui consistait à gérer l?affaire avec sagesse », a indiqué un député du Parti de Dieu. De son côté, la majorité a accusé l?opposition d?avoir entraîné l?armée dans les événements de dimanche pour « salir de sang les mains de Sleiman » et compromettre sa candidature. « A chaque fois que les deux parties arrivent à un compromis ? comme par exemple, se mettre d?accord même du bout des lèvres pour un candidat à la présidence ? », s?emporte un analyste français habitant Beyrouth. C?est cette exaspération qui a conduit le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, annoncé le 5 février à Beyrouth pour une ultime médiation, à hausser le ton, en considérant que si le 11 février, le Parlement n?élit pas un président, « les Arabes changeront de ton ». « Je ne pense pas que nous allons arriver à élire un président de la République le 11 février », a déclaré à El Watan Samir Frangié, député de la majorité et l?un des porte-parole du bloc du 14 Mars. De source ministérielle, nous avons également appris que Paris tente de réunir encore une fois les partis libanais en France avec comme option « l?élargissement du cercle du dialogue ». La rue beyrouthie reste, elle, sceptique. « Les parents empêchent leurs enfants de sortir. Les balles peuvent siffler à n?importe quel moment », témoigne un habitant de Beyrouth-Ouest. Les rues sont de moins en moins animées. L?analyste français a inscrit son fils dans un collège en France : « J?ai des amis des deux bords. Je ne veux pas que mon fils vive la guerre civile. Je ne veux pas qu?il voie des gens qu?il connaît et qu?il apprécie s?entretuer ». Un sondage publié hier démontre que 63% des Libanais sont pessimistes quant à l?approche d?une solution.
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