Pessimisme

Nombre d'observateurs pensent que nous vivons dans un système où toute régulation se fait sur la base des rapports de force et non d'opinion et qu'en conséquence, il n'y a absolument rien de bien à en attendre. Cela serait, paraît-il, le cas pour pratiquement tous les pays arabes.Ces observateurs estiment que les impasses politique, économique, sécuritaire et sociale enregistrées sont logiques du fait que le champ politique est restreint pour ne pas dire que son étendue est quasiment nulle, que le système politique tel qu'il fonctionne actuellement interdit les réelles alternances, qu'il ne permet pas d'ouvrir des perspectives d'une lecture démocratique de l'avenir, ni celles d'un apaisement généralisé des facteurs de tension. La deuxième décennie du troisième millénaire commence dans un contexte où l'évolution de la politique et de l'économie doit prendre en charge la donnée selon laquelle, de plus en plus, des jeunes croient qu'ils ne trouveront pas chez eux, les conditions de leur vie et bravent les dangers de la mer pour un avenir très aléatoire ailleurs. Elle commence également dans le contexte où la politique doit intégrer la donnée que le modèle d'intégration des jeunes n'a pas réussi et que dans ces conditions, le risque sera grand que se conjuguent et se diversifient les différentes menaces qui rendront périmées aussi bien les politiques mises en 'uvre dans le cadre de l'emploi que celles qui ont pour ambition d'amener les populations à leur résignation, compte tenu qu'il n'apparaît pas qu'existerait une tendance à la production de miracles. Comment ne pas être pessimiste pour l'avenir quand un grand officiel national nous révèle que selon lui, le pic pétrolier se produira pour nous en 2030, soit dans 20 ans ' Autant dire demain. Comment faire en 20 ans ce que nous n'avons pas su ou pu faire en 50 ans '