L ?augmentation des prix du pétrole sur le marché pourrait encore durer pendant plusieurs mois. Ce mouvement ne semble pas conjoncturel même si les records atteints ces derniers jours doivent entraîner une chute brutale comme le pensent différents analystes qui se basent sur les comportements des cours en période de crise. Le rapprochement du prix du pétrole sur le marché américain de la barre des 45 dollars et celui du brent à Londres de la barre des 40 dollars sont peut-être à mettre sur l?aspect volatil du marché pétrolier qui subit différentes interférences. Mais depuis la fin de l?année 2003, les prix se sont installés au-dessus de la barre des 30 dollars. Bien au-dessus du maximum de la fourchette du mécanisme de régulation des prix adopté par l?OPEP et accepté formellement par les grands pays consommateurs. Pourtant les pays producteurs de pétrole, qu?ils soient membres ou non de l?OPEP, produisent au maximum de leur capacité. C?est cette situation d?un marché très serré qui a porté les prix ces derniers mois et qui pourrait redéfinir l?échelle des prix avec un baril autour de 30 dollars. A l?avenir, il sera difficile pour un président des Etats-Unis de dire « 30 dollars le baril, c?est trop ! » Comme l?avait fait Bill Clinton en 2000. Comme il sera aussi difficile à un dirigeant européen de dire « 20 dollars, c?est le seuil que le baril de pétrole ne devrait pas dépasser ». Si la forte demande en provenance de l?Asie a porté les cours, aidée en cela par une bonne reprise aux Etats-Unis, au Japon et en Europe, les autres facteurs géopolitiques avec la menace d?une interruption des approvisionnements leur ont permis d?atteindre la barre des 40 dollars. Mais ce qui est sûr, c?est que l?idée d?un baril à 20 dollars semble avoir vécu. Les grands pays consommateurs paient la faiblesse des investissements dans les capacités de production. En effet durant une décennie, les prix bas du pétrole n?ont pas encouragé l?investissement dans l?exploration. Les pays consommateurs plus intéressés par un prix bas ont négligé aussi bien les intérêts des pays producteurs que le renouvellement des réserves d?une richesse qui n?est pas renouvelable et qui devrait valoir son pesant d?or.
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Posté Le : 02/08/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Liès Sahar
Source : www.elwatan.com