Algérie

Perturbations dans la distribution du lait



Perturbations dans la distribution du lait
Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri a déclaré ne pas hésiter que "les unités de transformation du lait à l'origine des perturbations qui continuent de toucher la filière lait seront fermées si l'enquête des services du contrôle de la qualité confirme leur responsabilité dans le détournement de la matière première de son usage initial".En effet, et face à cette situation, les services de contrôle de la qualité et des prix relevant du ministère du Commerce s'attellent à "déterminer la responsabilité" des unités qui n'utilisent pas la matière première qui leur est destinée aux fins initiales et la "détournent pour la revendre même hors des frontières", a indiqué M. Nouri.D'autre part, le ministre, qui s'exprimait à la presse en marge de la visite de travail du Premier ministre à Mila, a estimé que "Nous considérons qu'il n'y pas de crise, car, dès le début des perturbations, nous avons assuré aux unités de transformation de lait plus de 30 % de la quantité nécessaire en poudre de lait. Comment expliquez-vous qu'en dépit de cela, elles n'arrivent pas à répondre aux besoins des citoyens sachant qu'avant la crise, une moindre quantité était suffisante", s'est interrogé, en outre, le ministre.D'autre part, les consommateurs ne cessent de décrier la " saveur " du lait en sachet. De nombreux consommateurs se plaignent de la qualité du lait pasteurisé conditionné en sachet, notamment pour son goût, et doutent même de sa valeur nutritionnelle, mais vu son prix subventionné (25 DA), il est très prisé.Mieux encore, le président de l'Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, indique que "Le lait pasteurisé en sachet ne correspond pas aux normes voulues et le consommateur n'est pas satisfait de sa qualité". Selon lui, les consommateurs signalent, à chaque fois et depuis longtemps, "une odeur et un goût anormaux". "L'association a même gardé des échantillons et a sollicité la direction du commerce de la wilaya d'Alger pour qu'elle effectue des analyses. Chose qui n'a pas été faite, car selon la direction, les laiteries disposent d'un outil d'autocontrôle", a-t-il dit. Ainsi c'est le non-respect des normes en matière de dosage en poudre de lait qui serait à l'origine de cet "arrière-goût".En effet le cahier des charges reliant l'Office national interprofessionnel de lait (Onil) avec les laiteries impose 103g de poudre subventionnée par litre, alors que ces dernières réduisent les doses pour produire d'autres produits laitiers, estiment des professionnels.Du côté des producteurs, le lait en sachet pasteurisé subit plusieurs tests et contrôles dès la réception de la matière première (poudre de lait) en passant par l'étape du dosage et du conditionnement.Enfin et selon un responsable du ministère du Commerce, un litre de lait de 25 DA, est un lait pasteurisé, partiellement écrémé contenant des valeurs nutritionnelles acceptables. Les pouvoirs publics, ajoute-t-il, ont défini le dosage de matière première selon des normes internationales et des considérations liées au budget.Afin de préserver ses qualités nutritionnelles, un sachet de lait d'un litre doit contenir 98% d'extrait sec, ce qui représente 103g de poudre de lait, précise-t-il. A noter enfin que sur le plan des pratiques commerciales, les agents de contrôle veillent à ce que les prix et le dosage soient respectés par les unités de production, alors que sur le plan qualité, le contrôle se fait sur le produit fini afin de s'assurer qu'il ne contienne pas des germes pouvant représenter un risque pour la santé du consommateur.




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