Algérie

Perturbations dans l'approvisionnement en eau à Oran: Un créneau juteux pour les colporteurs


Les dernières perturbations dans l'approvisionnement en eau potable à Oran ont été une vraie aubaine pour les colporteurs d'eau et essentiellement dans la zone Ouest de la ville. Les prix d'une citerne d'eau qui ne dépasse guère habituellement les 1.200 dinars a presque quintuplé dans certaines cités de cette zone à l'exemple du pôle urbain Ahmed Zabana où les colporteurs n'hésitent plus à exiger jusqu'à 4.500 dinars pour une citerne de 1.000 litres.Les colporteurs d'eau profitent au maximum de la détresse des habitants de cette ville dite «intelligente». Ils proposent ainsi des prix exorbitants qui varient entre 1.500 dinars et 2.000 dinars pour les locataires des étages inférieurs et jusqu'à 4.500 dinars pour les habitants des étages supérieurs. Une situation qui a lourdement pénalisé les ménages durant la dernière coupure prolongée d'approvisionnement qui a duré presque huit jours. Il faut dire qu'en dépit des assurances répétitives des services concernés par la gestion du secteur de l'eau à Oran, de nombreuses localités et quartiers à travers le territoire de la wilaya, que ce soit à Oran Ouest ou à Oran Est, enregistrent régulièrement des coupures prolongées et des perturbations dans l'approvisionnement en eau. Les Oranais, qui se sont presque habitués à ces défaillances dans la gestion de l'approvisionnement, accueillent ces perturbations avec exaspération, pour certains, et avec résignation pour d'autres. Nombreux abonnés ont pris leurs précautions en achetant des citernes et autres bidons pour constituer des stocks d'eau, alors que d'autres plus perspicaces ont carrément construit des bâches d'eau.
Si à Oran Ouest, les services concernés avaient justifié, comme d'habitude, les coupures prolongées par une panne « inopinée » dans la station de dessalement de Chatt El Hilal, du côté des autres zones il n'y a pas eu de pannes, mais les abonnés ont souffert de perturbations et de chute de débit. La pression de l'eau est tombée à un bar dans certains quartiers à Oran Est pénalisant les locataires des immeubles et essentiellement ceux des étages supérieurs. Les habitants des immeubles qui ne sont pas équipés de pompes hydrauliques sont les plus affectés par ces chutes de débit. Ces perturbations régulières dans l'approvisionnement en eau ne profitent pas seulement aux colporteurs d'eau, mais aussi pour les plombiers et les commerçants des fournitures et équipements de plomberie.
Le créneau prospère à Oran et les quincailleries sont prises d'assaut par les pères de familles qui espèrent faire le maximum de stocks d'eau pour se prémunir contre de probables longues coupures d'eau.
Malheureusement nombreux pères de familles sont pétrifiés par la flambée spectaculaire des prix des fournitures et équipements de plomberie. Cette envolée des prix a essentiellement touché les accessoires de plomberie nécessaires pour toute installation d'eau. Un simple robinet d'arrêt coûte en moyenne entre 800 et 1.500 dinars, un clapet anti-retour entre 650 et 900 dinars, des raccords multicouches entre 500 et 800 dinars… les prix de tous les accessoires de plomberie ont carrément explosé ces derniers mois ce qui aura des répercussions sur les consommateurs. « Les prix de presque tous les articles de quincaillerie ne cessent de flamber en raison de l'inflation et la chute du taux de conversion du dinar », regrette ce commerçant de quincaillerie à Oran. Une installation d'eau dans un petit appartement coûte aujourd'hui presque quatre fois qu'il y a quinze ans. «Il faut prévoir en moyenne entre 40.000 et 50.000 dinars pour une installation d'eau (citerne, pompe, cerveau) dans un appartement. Les plombiers ont également revu leurs tarifs à la hausse. Ils exigent entre 5.000 et 7.500 dinars en moyenne pour une petite installation d'eau», affirme ce connaisseur. Pour équiper une villa avec une installation privative, il faut désormais débourser une fortune.
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