Algérie

Perte de confiance ou perte d'éthique '



Perte de confiance ou perte d'éthique '
L'acharnement d'une certaine presse contre des personnalités publiques citées dans des affaires de malversation ou de corruption et la facilité avec laquelle elle condamne les gens, avant même qu'ils soient jugés ou même entendus par la justice, n'aident certainement pas à avancer dans le débat public en Algérie, ni les instances compétentes à faire leur travail.
S'il est du droit de la presse de faire ses propres investigations, de chercher des informations sur n'importe quel sujet, elle n'en est pas moins tenue de se conformer aux règles éthiques qui régissent le métier de journaliste et qui recommandent en premier lieu d'éviter le lynchage et l'intoxication de l'opinion. A fortiori lorsqu'on se trouve dans une situation où la moindre faille, la moindre contestation est épiée et exploitée par des forces occultes ayant intérêt à déstabiliser notre pays. Car il faut dire que cette diabolisation d'anciens responsables cités dans les scandales Khalifa Bank et Sonatrach participe bien de ce glissement dangereux qui peut avoir des conséquences incalculables, en aggravant la perte de confiance envers les dirigeants et envers toutes les institutions de l'Etat. Ces journaux à sensation doivent savoir qu'on ne peut pas tout se permettre, et qu'on ne peut indéfiniment user et abuser de la liberté d'expression, sans prendre le risque de perdre sa crédibilité.


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