Algérie

Perte de 2,5 à 3,5 milliards de dollars



Organisé par la faculté de droit de l'université Badji Mokhtar de Annaba avec le soutien de la Fondation allemande Hanns Seidel-Maghreb ainsi que le programme de coopération technique internationale GIZ Allemagne, ce rendre-vous scientifique a particulièrement été marqué par la participation de sommités nationales et internationales issues de grandes universités telles que Paris I Sorbonne, Paris VIII, université des études de Milan, d'Espagne, de Leipzig (Allemagne), de Montpellier, de Boulogne-sur-Mer, de Tlemcen, Alger, Constantine et Batna.
Malgré la dimension maghrébine que l'on a voulu donner à  la rencontre, une attention particulière a été portée à  l'Algérie compte tenu de «l'escroquerie intellectuelle» et du «fiasco économique» dont elle s'était rendue victime lors de la négociation et la signature du pacte la liant à  l'UE. Les retombées d'une telle aventure, Sid Ahmed Abdelkader, professeur à  la Sorbonne et ex-conseiller économique du défunt président Mohamed Boudiaf, les a résumées en une
phrase : «L'Algérie a assez marché sur sa tête, il est grand temps qu'elle apprenne à  marcher sur ses pieds. L'instauration de la zone de prospérité partagée à  laquelle elle aspirait est chimérique.» L'accord algéro-européen a été très mal négocié en raison de l'absence d'une élite.  «Ce qui est grave et incompréhensible, c'est que l'Algérie a accordé des baisses de tarifications douanières excessivement importantes, 30%, malgré la structure mono-exportatrice de son économie, au moment où, en dépit de la solidité de leur économie, ces mêmes pays asiatiques ont maintenu une tarification à  hauteur de 160%», s'est interrogé l'un des intervenants. Avec ce sacrifice qui ne lui a pas été demandé, notre pays perd annuellement entre 2,5 à  3,5 milliards de dollars/an sans la moindre contrepartie. L'édification d'un ensemble régional (Union du Maghreb arabe), restée un vœu pieux, est pour les conférenciers tunisiens, marocains et algériens, le handicap majeur dans le blocage du décollage de l'économie de leurs pays respectifs. Pourtant, l'intégration maghrébine était prévue dans le Schéma de Barcelone qui a particulièrement malmené l'Algérie en raison du caractère mono-exportateur de ses échanges et des pertes conséquentes de recettes douanières.                                                                
 


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